Une semaine après le meurtre de Lola, collégienne de 12 ans tuée à Paris, la mosquée de Pessac à Bordeaux a été la cible des inscriptions islamophobes. Le président du lieu de culte va déposer une plainte contre X.
Des tags appelant à obtenir « justice pour Lola » ont été découverts sur les murs de la mosquée et s’attaquant à l’État qualifié de « laxiste ».
Dans le pays, la mort de Lola et le profil de la principale suspecte, de nationalité algérienne et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, ont agité la classe politique, notamment la droite et l’extrême droite. Elles se sont emparées de l’affaire pour dénoncer la politique d’immigration du gouvernement.
Réagissant à cette provocation, le président de la mosquée Ridouane Abdourahmane a dénoncé « l’ignoble récupération du tragique et abominable meurtre de la petite Lola » par l’extrême-droite.
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Cette manipulation politique fait « de tous les musulmans les coupables de ce crime odieux » et revient à « leur coller à tous une cible dans le dos qui fait ainsi de chacun d’eux une proie pour les attaques haineuses et islamophobes des fanatiques de l’extrême-droite », a-t-il dénoncé, ajoutant qu’une plainte contre X sera déposée à la suite de ces inscriptions.