C’est l’aboutissement d’une enquête menée par la Brigade de la police judiciaire. En tout, 18 personnes sont soupçonnées d’avoir tenté de spolier un terrain de 50 hectares, fait savoir le quotidien Assabah. Parmi elles, une femme, qui exerce la profession de médecin, un député ainsi que des membres de la famille de l’élu. Ils sont également accusés de s’être accaparés frauduleusement de la maison, et du terrain, d’une superficie de 2 hectares appartenant à un Marocain résidant à l’étranger (MRE). Selon le plaignant, ils avaient tenté de spolier ces biens dès 2018. Sans succès, le gardien du MRE ayant résisté aux multiples menaces reçues. À son tour, le MRE affirme avoir reçu des menaces de mort lorsqu’il a tenté de récupérer ces biens.
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La docteure en médecine est notamment accusée d’avoir signé un certificat médical utilisé par le député impliqué dans cette affaire. Un document dont l’élu se serait servi pour exercer un chantage sur des témoins, afin de spolier des terres collectives. La professionnelle de santé aurait également délivré d’autres certificats médicaux à d’autres personnes différentes.
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Il aura fallu une expertise médicale pour que les enquêteurs découvrent les étranges ressemblances dans un certain nombre de certificats médicaux, dans lesquels les blessures mentionnées sont exactement les mêmes. Il s’agit en réalité de faux certificats rédigés d’une écriture à peine lisible. À titre illustratif, un certificat qui fait état d’une fracture, mais qui ne prescrit pas la mise en place d’un plâtre ou d’un traitement équivalent.
Tous les accusés ont déjà été présentés à la justice.