Plus de 3 000 mères célibataires bientôt réintégrées dans leur droit
Rejetées par la société, les mères célibataires vivent pour la plupart dans la précarité. Soutenue par l’Union européenne, l’Institut national de solidarité avec les femmes en...
"100% Mamans" est une association tangéroise à vocation sociale. D’un précieux secours aux mères célibataires, chaque année, elle assure l’accueil gratuit de 200 femmes, en leur permettant de regagner un vrai statut social à travers leur réinsertion professionnelle et l’inscription de leur progéniture à l’état civil.
Venues principalement chercher refuge au niveau de l’Association, les mères célibataires sont accueillies par des assistantes sociales qui sont présentes pour offrir conseil, assistance et écoute. Celles-ci commencent par la prise en charge des besoins primaires comme l’hébergement, la nourriture, la santé, avant de proposer un programme d’accompagnement, adapté au profil de chaque femme, rapporte le HuffPost.
Des ateliers sur les activités génératrices de revenus et en développement personnel sont offerts aux recrues, afin de "permettre à la femme de reprendre pied, de s’accepter à nouveau et d’accepter les autres". Une manière de réconcilier la mère célibataire avec son corps et le monde extérieur.
Révoltée contre l’attitude de la société à l’égard de cette frange sociale, la responsable du Pôle social au sein de l’Association, Sara Lamjamri, déclare au HuffPost : "Une mère célibataire, c’est d’abord une mère privée de ses droits. Toutes les mères célibataires, qu’elles soient dans les murs de notre association ou en dehors, sont des femmes qui mènent un combat au quotidien contre une société qui, lorsqu’il s’agit d’une relation hors mariage, prend souvent le parti de l’homme et ne juge que la femme".
Déclarée hors-la-loi par la société, la mère célibataire subit les lois religieuses et sociales, en acceptant, contre son gré, d’être bannie de son milieu et d’être privée du droit d’inscrire son enfant à l’état civil, de lui administrer les vaccins ou de l’inscrire dans une école.
Lamjamri ajoute que l’enfant et sa mère deviennent des "citoyens fantômes". "Dès lors, si une mère célibataire cherche à faire valoir ses droits, elle n’a d’autre choix que de passer par le biais d’une association", précise-t-elle. Plusieurs femmes, ayant fait l’expérience de l’association, sont heureuses d’avoir réussi à regagner un statut social, à travers leur réinsertion dans le secteur professionnel, et l’inscription de leurs enfants à l’état civil.
Aller plus loin
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