L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.
Alors que beaucoup de fonctionnaires hésitent à dénoncer les malversations et pratiques illégales dont ils sont témoins par peur d’être renvoyés ou de subir des représailles (des sanctions par exemple), une loi est en cours d’élaboration pour les protéger.
Dans une déclaration à La Vie Eco, le ministre de la Modernisation de l’administration et la fonction publique, Mohammed Benabdelkader, affirme : « les services ont commencé les travaux de benchmarking, il y a deux semaines ».
Ce dernier en outre affirme que cette loi est une nécessité : « Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention des Nations Unies contre la corruption que le Maroc a ratifiée en 2007 ». Une convention selon laquelle les pays signataires doivent avoir des mécanismes protégeant les fonctionnaires lanceurs d’alerte.
Et aux dires du ministre lui-même : « généralement, les fonctionnaires hésitent à dénoncer des faits illicites, par crainte d’être exclus ou sanctionnés ». Et comme si ce n’était pas tout, même la loi pourrait se retourner contre les lanceurs d’alerte. La Vie Eco écrit en ce sens : « en dénonçant des pratiques illégales, la loi ne les protège pas. Pour cause, entre autres, l’article 18 du dahir n° 1-58-008 portant statut général de la fonction publique. Celui-ci appelle à la “discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits et informations dans l’exercice des fonctions” ».
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