Le chanteur marocain Saad Lamjarred explique les raisons qui seraient derrière la baisse inquiétante du nombre de vues de ses chansons sur la plateforme YouTube.
Plus convivial, plus diversifié, moins coûteux que la majorité des festivals de cette catégorie. L’Boulevard est devenu le rendez-vous incontournable de milliers de Marocains avides de grand air, de grands espaces, de fête, de rêve, de vacances et de tolérance.
Comme chaque année, il se déroulera du 31 mai au 3 juin 2007, aux stades du COC et du RUC, à deux pas du « Complexe Al Amal » de tennis. Quatre jours durant, plus de 50 groupes dont une dizaine en provenance de tous les continents : de la France, de Liban, de l’Espagne, de la Grande-Bretagne, de l’Afrique du Sud, du Proche-Orient, et même des Etats-Unis d’Amérique, participeront à ce festival. Huit nationalités différentes se produiront à cette 9ème édition du Festival, assurant une programmation de qualité, ambitieuse et éclectique. Aussi bien des artistes confirmés que des nouveaux s’y produiront tous styles musicaux confondus et sans oublier la participation de nombreux groupes locaux. Une musique urbaine à la fois alternative et variée. C’est ainsi que divers genres musicaux seront représentés : hip-hop, rock, break beat et broken beat, drum and bass, dub, dub step, electro, punk, metal, hard core, reggae, techno et electro fusion.
Un programme riche et haut en couleurs. Le rap fassi sera à l’ouverture du festival, jeudi 31 mai, à partir de 20h, avec la participation du groupe Fès City Clan. Aminoffice, l’un des pionniers du rap marocain, ne manquera pas au rendez-vous. Il y aura également un rappeur américain, l’un de ces artistes qui à eux seuls nous rappellent pourquoi on aime le rap. Il s’agit d’Immortal Technique, né au Pérou, expatrié à Harlem, le MC a connu un cursus universitaire brillant mais tumultueux.
Après un passage par la prison en 1999, il décide de s’aguerrir dans les battles de l’underground new-yorkais. De ce parcours chaotique, il a hérité une rage, un recul et une force de conviction implacable, qui transpirent de (Revolutionnary vol.2). Naab et Dj Zayane Freeman enchanteront le public avec leur electro qui a souvent mis le feu en la demeure. Le percus sera représenté par Ostina Tono.
Cela promet de très belles choses, mais ce n’est pas tout. La chariot de L’Boulevard nous réserve encore pleines de surprises. Vendredi 1er juin, à la même heure, sur la même place, un show electro dans ses diverses formes sera garanti. Wattman clan de France joueront aux côtés des Gadiris Amarag fusion et Styles Souss. De la Grande-Bretagne, le groupe Cold Cut se produira sur la même scène que Filas Tine d’Espagne et Undirector de France.
Le lendemain, Paradise Lost, du Royaume-Uni, incarnera le bon vieux temps du Doom Death. Après plus de 10 albums et 17 ans d’existence, c’est toujours une surprise de les découvrir. Au fil du temps, ils ont toujours su évoluer, passant du Death Doom le plus sombre à une musique à laquelle ils incorporent plus de samples et de synthés. Ce qui l’a rendue ainsi beaucoup plus aérienne et moins violente que dans les précédents albums sans pour autant perdre au groupe son identité notamment son air mélancolique. The New Gouvernent de Liban ainsi que Celsius et Gojirade de France seront parmi les têtes d’affiche.
La soirée de clôture s’annonce non moins généreuse. De fait, le groupe Matbakh, composé de 15 musiciens provenant de l’Afrique du Sud, du Proche-Orient et du Royaume-Uni, donnera lieu à une fusion inédite exaltante et décoiffante. Macaco de l’Espagne et Darga de Casablanca, quant à eux, bâtiront un pont entre les deux rives de la Méditerranée sur une seule scène qui promet de la fièvre et de l’euphorie. Ganga Vibes fera l’une des incarnations les plus saisissantes de la musique reggae dans ses multiples vibrations tandis que H-Kayne et Dub Incorporation donneront naissance à une fusion où l’improvisation sera au centre de leur prestation collective.
Rappelons qu’en 2006, le Festival affichait complet pour sa huitième édition consécutive. 160.000 festivaliers ont été accueillis en quatre jours. Ce record ne devrait toutefois plus être battu. Mais surtout, l’accès aux concerts est facilité par des tarifs symboliques et accessibles à tous : 20 dh sur quatre jours pour la scène principale et la gratuité de l’accès à la scène du tremplin. Ce n’est pas moins une opportunité autant pour le public que pour les groupes participants. En effet, L’Boulevard demeure un festival alternatif, indépendant, à dimension internationale où l’on se fait comme une seconde famille. Une ambiance bon enfant faite de rencontres et de divertissement.
Libération - Ayoub Akil
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