En effet, après une série de revers qui avaient fait passer le Maroc du 11e rang mondial au 28e à Osaka en 2007, il était enfin temps de redresser la barre en essayant de trouver la relève à des champions de la trempe d’El Guerrouj, Aouita ou Bidouane.
Contrairement aux éditions précédentes, le Maroc a été cette fois assez massivement représenté aux JO de Pékin avec une cinquantaine d’athlètes. « Il y a des athlètes qui participent pour la première fois à Pékin, d’autres en seront à leur dernière participation », a déclaré Nezha Bidouane, championne du monde du 400 m haies lors des JO d’Athènes. Malgré tous ces changements, il faut dire que le Maroc jusqu’ici n’a pas brillé par ses performances à la capitale chinoise.
En boxe, seul un pugiliste marocain, Driss Moussaid, parmi cinq engagés sur le ring, a pu franchir le premier tour du tournoi de boxe. Au judo, trois Marocains ont déjà été éliminés. Au tir à l’arc, le tableau est le même. L’unique archère marocaine inscrite aux individuelles féminines a été éliminée au premier tour hier.
Malgré les débâcles de l’équipe marocaine, les espoirs se tournent vers les épreuves d’athlétisme. En effet, c’est bien dans cette discipline que le Maroc compte s’illustrer pour redorer son blason. Cette discipline a déjà produit de nombreux champions de renom. Le palmarès marocain se targue déjà de 19 médailles dans l’histoire des Jeux Olympiques.
Cependant, depuis 2004, le Maroc n’a plus eu de champion capable d’assurer la relève. C’est pourquoi une pléiade de jeunes coureurs marocains participe aux épreuves. Les espoirs sont rivés sur Hasna Benhassi, spécialiste du 800 mètres. Médaillée d’argent aux JO d’Athènes, cette valeur sûre de la « Moroccan Team » devra toutefois affronter la redoutable concurrence kenyane. Idem pour le vétéran du marathon Jaouad Gharib, sacré champion du monde à Helsinki. De jeunes athlètes tels Amine Laalou (800 m), Abdelaati Iguider (1.500 m) et Meryem Alaoui Selsouli (1.500 m et 5.000 m) participent également avec la ferme volonté de monter sur le podium olympique.
Source : L’Economiste - M. M.