
Au Maroc, les professionnels du tourisme dans le désert crient leur détresse
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La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur les investissements touristiques au point d’assombrir l’horizon d’un lendemain meilleur.
« Pour l’instant, la priorité, aussi bien des investisseurs étrangers que marocains, est d’abord de sauvegarder les entreprises existantes et leurs emplois puis éventuellement, pour ceux qui ont les reins solides, de se tourner vers l’avenir en préparant la relance », a déclaré à Médias24 un investisseur ayant requis l’anonymat. Pour lui, la priorité actuelle est de survivre. « Les investissements programmés en 2020 sont reportés sine die », a-t-il ajouté.
Toutefois, il précise que les seuls investissements maintenus concernent les rénovations. À l’en croire, bon nombre de projets programmés avant le début de la crise sanitaire en mars dernier ont dû être reportés. « Ainsi, si certains se réjouissent des investissements récents du Club Med au Maroc, il faut préciser qu’hormis une petite extension à Marrakech, ce ne sont que des investissements de rénovation et qu’en plus, l’investisseur initial a fini par se retirer du projet d’Essaouira, a-t-il expliqué. […] il faut aussi saluer le groupe espagnol Barcelo qui a également poursuivi les travaux de rénovation de ses hôtels au Maroc ».
Cet investisseur espère une éventuelle reprise en avril prochain. « Cela ne veut pas dire que tout redeviendra normal en avril prochain, nuance-t-il. Un autre investisseur se montre un peu optimiste. Selon lui, un état des lieux crédible des flux d’investissements ne peut être effectué qu’à la fin de l’année en cours. « N’ayant pas de mécanisme qui nous permet de mesurer l’arrêt ou la poursuite des flux d’investissements touristiques, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la tendance actuelle. Cependant, il est sûr que la cadence des investissements a indéniablement baissé, même s’il y a encore des gens qui s’inscrivent à la commission des investissements. D’une manière générale, la crise actuelle sera à l’origine d’un glissement de 6 à 18 mois des projets », dit-il.
« S’il est difficile d’évaluer le nombre d’abandons, il est vrai que l’appétence pour les investissements touristiques sera autant touchée que les investissements immobiliers. Ce désintéressement n’est pas propre au tourisme mais à la pandémie qui a touché tous les secteurs et les économies de la planète », relativise-t-il.
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