La justice marocaine semble vouloir aller très vite. Sept personnes, dont deux ressortissants espagnols, sont attendus prochainement au tribunal dans l’affaire du Go-fast qui a fait un mort et trois blessés suite à des tirs de la Marine royale il y a un peu plus d’une semaine.
D’après l’agence EFE, les accusés doivent être jugés au tribunal de Tétouan et les charges sont très lourdes : « constitution d’une bande criminelle » et « traite d’êtres humains », alors que le pilote du Go-fast fait face en plus à deux accusations encore plus graves : « traite d’êtres humains par des gangs criminels dans le cadre transfrontalier, entraînant la mort d’une personne et trois blessés » et « constitution de gangs criminels actifs régulièrement dans l’organisation de l’émigration illégale à l’aide de moyens de transport motorisés ».
Jeudi, un note envoyée à la presse par l’armée a tenté de répondre à l’émoi suscité par la mort de Hayat. Elle expliquait que le « Go-fast » a adopté une attitude hostile en recourant à des manœuvres dangereuses, ajoutant que l’un des gardes-côtes a procédé à des tirs de semonce qui n’ont pas empêché le pilote espagnol de faire des manoeuvres pour s’échapper, mais celles-ci l’ont placé « dans le champ de tir du garde-côte marocain ce qui a provoqué la blessure de quelques occupants du « Go-fast » qui s’est révélé par la suite transportant des candidats à l’émigration clandestine dissimulés sous la bâche » de la même couleur que la mer.
Cette intervention a fait, pour rappel, trois blessés et Hayat Belkacem a perdu la vie à son arrivée à l’hôpital. Elle avait 20 ans et était étudiante.