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Le Maroc a signé le 7 juin dernier à Bruxelles, un partenariat avec l’Union européenne lui imposant l’accueil des immigrés africains en situation irrégulière en Europe. En contrepartie, l’UE promet de faciliter les démarches d’obtention du visa pour certaines catégories de Marocains.
Le Royaume, premier pays méditerranéen à passer un tel accord sur la mobilité et l’immigration clandestine avec l’Europe, subit depuis 5 ans des pressions visant à le contraindre de coopérer dans la gestion des flux migratoires passant par son territoire vers l’Europe.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s’était rendu le 2 mars dernier à Rabat, pour convaincre les autorités marocaines d’accueillir les milliers d’immigrés clandestins expulsés des pays de l’Union Européenne.
Saâdedine El Othmani, ministre des Affaires étrangères, avait affirmé l’année dernière que le Maroc n’avait "pas signé l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Europe, parce que nous avons refusé de jouer le rôle du gendarme", ajoutant toutefois que "le Maroc ne verra aucune objection à signer cet accord si ses partenaires européens répondent favorablement à ses demandes".
Le revirement du Maroc s’expliquerait par les mesures d’aides proposées par l’Europe. Le pays bénéficierait de programmes de développement d’aides financières pour sa lutte contre l’immigration clandestine. Les étudiants, les chercheurs et les hommes d’affaires marocains auraient également plus facilement accès au visa.
L’image déjà peu flatteuse du Maroc en matière de droits de l’Homme devrait pâtir de ce partenariat. Le gouvernement Benkirane doit s’attendre à de vives condamnations de la part des organisations marocaines et internationales de protection des droits de l’Homme. Le pays ne possédant pas l’expertise et les moyens logistiques et financiers nécessaires, pourrait connaitre une catastrophe humanitaire de grande ampleur.
Dans un rapport de Médecins Sans Frontières publié il y a quelques semaines, les autorités marocaines étaient accusées de "violences criminelles et institutionnelles généralisées".
Ce constat est confirmé par Amnesty International dans son rapport sur la situation des Droits de l’Homme dans le monde pour 2013. On y lit notamment que "les immigrés illégaux, provenant essentiellement des pays d’Afrique subsaharienne, sont victimes de racisme et de violence verbale et corporelle de la part des services de sécurité marocains".
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