Appel à lutter contre la mendicité au Maroc
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Les Marocains ont du mal à faire la différence « entre les personnes réellement dans le besoin et celles qui font de la mendicité un métier, voire une activité criminelle ». C’est ce que révèle une enquête réalisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Au Maroc, la mendicité résiste au temps. Les Marocains ayant participé au sondage citoyen en ligne lancé par le CESE via sa plateforme numérique “ouchariko” sur le phénomène affirment que le phénomène « ne se limite pas aux mendiants qui tendent la main, mais s’étend également aux personnes qui portent des gilets, dont le nombre dépasse celui des voitures garées ». 72,27 % des sondés considèrent le gardiennage de voitures comme une mendicité déguisée. Seulement 29,81 % des participants estiment que les personnes qui vendent des produits à bas prix ou fournissent des services simples tels que la vente de mouchoirs en papier et de désodorisants pour voitures, etc., pratiquent, elles aussi, une forme de mendicité.
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Selon plus de 88 % des participants à la consultation, « la mendicité est une activité lucrative qui attire de nombreuses personnes ». Un grand nombre d’entre eux évoquent toutefois « la difficulté de distinguer entre les personnes réellement dans le besoin et celles qui font de la mendicité un métier, voire une activité criminelle ».
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Quid des causes de la mendicité ? La moitié des participants au sondage justifient la pratique par le manque du système de vie sociale et des politiques sociales publiques. Selon un tiers des sondés, ce phénomène s’explique également par la faiblesse des liens de cohésion sociale tels que la désintégration familiale et la diminution de la solidarité.
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