Maroc : flou artistique autour de l’exonération quinquennale de l’IS

9 janvier 2020 - 12h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Les versions française et arabe de la mesure de la loi de finances 2020 donnent différentes interprétations de l’exonération quinquennale de l’impôt sur les sociétés (IS).

Alors que la mesure de loi de Finances 2020, dans sa version française, concerne les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors des plateformes industrielles intégrées, dédiées à ces activités, la version arabe de la même loi indique que les sociétés exerçant à l’intérieur et à l’extérieur des P2I bénéficient de l’exonération quinquennale de l’IS, fait remarquer L’Economiste. En clair, il y a une divergence d’interprétations entre l’administration fiscale et les professionnels des chiffres.

Dans son analyse, le journal estime que l’utilisation du terme "externalisation" soulève une incertitude. D’autant que cela n’a aucun rapport avec l’export, car une société implantée au Maroc peut bien externaliser son service clientèle auprès d’une autre société implantée dans une P2I. Celle-ci devrait bénéficier de l’exonération dans la mesure où la disposition fiscale n’a pas prévu de conditions relatives au lieu de consommation d’un service ni d’obligation de paiement en devises, nuance-t-on.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Impôts - Externalisation - Loi de finances (PLF 2025 Maroc)

Aller plus loin

Une bonne nouvelle pour les sportifs marocains

Tous les sportifs et cadres sportifs marocains bénéficieront, dès l’année prochaine, de l’exonération fiscale. Une mesure consignée dans le projet de loi de finances 2021.

Ces articles devraient vous intéresser :

Le fisc marocain traque les influenceurs fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) vient de lancer un contrôle des influenceurs des réseaux sociaux, ainsi que certaines professions libérales.

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

Airbnb et Booking au Maroc : attention aux impôts

Les contribuables marocains, propriétaires de biens immobiliers, n’ont plus que quelques jours pour déclarer leurs revenus fonciers et payer leurs redevances. À compter du 1ᵉʳ mars, les retardataires subiront la rigueur de la loi.

Maroc : du changement pour l’impôt sur les revenus locatifs

Au Maroc, l’imposition des revenus locatifs a connu des modifications majeures depuis 2023. Des changements qui ont un impact significatif sur les contribuables concernés.

Les autorités marocaines traquent les influenceurs

Les autorités compétentes marocaines traquent les influenceurs qui transfèrent leurs revenus en cryptomonnaie, notamment des Bitcoins, pour échapper au fisc et à l’Office des changes.

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).

Auto-entrepreneurs au Maroc : mauvais payeurs d’impôts

Malgré les allègements fiscaux accordés aux auto-entrepreneurs au Maroc, très peu d’entre eux déclarent leurs revenus, a récemment déploré Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des impôts.

Le Maroc s’attaque aux fraudeurs de la taxe sur les terrains non bâtis

Face aux dysfonctionnements relevés dans le recouvrement de la Taxe sur les terrains non bâtis (TNB) dans plusieurs communes, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a adressé une circulaire aux walis des régions et aux gouverneurs des provinces...

Maroc : les nouvelles mesures fiscales dévoilées

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a déposé au Parlement samedi le projet de loi de finances pour 2025. Les mesures fiscales proposées visent à simplifier les procédures douanières et à intensifier la lutte contre la fraude.

Maroc : Nouvelle hausse des prix des cigarettes

Nouvelle hausse du prix des cigarettes au Maroc, touchant principalement les marques d’entrée de gamme, dites « value ». Certains paquets voient leur prix augmenter de 0,5 à 2 dirhams, tandis que les marques premium sont pour la plupart épargnées.