Le Maroc face au casse-tête des vendeurs ambulants

9 décembre 2023 - 19h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.

Alors que les autorités publiques ont eu recours à l’accompagnement et la négociation, pour trouver d’autres activités alternatives génératrices de revenus aux milliers de “ferracha”, le phénomène de marchands ambulants demeure. Elles ont également construit des marchés de proximité pour les marchands ambulants, principalement les vendeurs de fruits et légumes. Cette expérience n’a réussi que dans certaines zones. Le succès n’était pas au rendez-vous dans d’autres zones. Et pour cause, l’aménagement de ces marchés sur des sites éloignés des zones à forte densité démographique, ou loin de la population cible et des moyens de transport. Autre problème : une gestion aléatoire et anarchique des marchés. Des locaux auraient été cédés à plusieurs reprises ou mis en location par leurs attributaires initiaux et une gestion aléatoire.

À lire : Casablanca fait la chasse aux marchands ambulants

La solution miracle que les autorités publiques pourraient envisager, c’est de créer davantage d’opportunités d’emploi dignes et des revenus stables, analyse le quotidien arabophone Assabah, soulignant toutefois qu’à défaut d’éradiquer le phénomène, cela permettrait de réduire son ampleur.

À lire : Maroc : les marchands ambulants, un « mal nécessaire » dans l’écoulement des fruits frais

Dans une interview à La Vie Éco en 2022, Tayab Snoussi, président de la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’arboriculture fruitière (FéDAM) avait précisé que les marchands ambulants participent à l’écoulement d’environ 30 % de la production nationale en fruits frais. Fort de cette importance, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) avait formulé des propositions pour leur intégration dans le tissu économique et social. On peut citer entre autres, l’établissement d’un système ouvert de formation professionnelle pour habiliter une part importante des marchands ambulants à exercer des activités alternatives ; élaboration des programmes de formation flexibles en matière d’alphabétisation, du digital, de santé et de sécurité, de service client, de marketing et de gestion. Le conseil avait par ailleurs recommandé que les marchands ambulants puissent bénéficier d’un soutien financier de la part de l’État, afin de s’engager dans des programmes de formation.

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