La démolition du marché informel du quartier Moulay Rachid à Casablanca, a déclenché une grande manifestation des marchands ambulants mardi dernier. Une situation difficile et complexe pour les autorités qui ont été contraintes de priver ces commerçants de leur gagne-pain quotidien, afin de faire respecter les mesures de l’état d’urgence.
En réalité, les autorités ont eu des difficultés pour gérer la plage horaire du souk, face au manque de compréhension et de collaboration des commerçants. L’effervescence qui caractérise le lieu ne faiblit pas, même au-delà de l’heure de fermeture.
Aveuglés par le gain, les marchands ambulants ne semblent pas être concernés par l’état d’urgence sanitaire. Pire, ils ne se rendent pas compte des risques engendrés par le flux important de personnes et les odeurs dérangeantes dégagées par ces commerces de fortune.
L’action musclée des autorités n’a pas été du goût de ces derniers, qui se sont rassemblés par centaines pour protester contre ce qu’ils ont qualifié d’injustice de la part des pouvoirs publics. L’intervention des forces de l’ordre n’y a rien changé. Une équation qui semble difficile à résoudre, du moins en cette période de confinement.