Le Maroc face au casse-tête des vendeurs ambulants
Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.
À Rabat, les marchands ambulants envahissent et inondent le quartier de Takaddoum (Le Développement) de différents produits au point d’occuper le domaine public au grand désarroi des habitants et du secteur formel. Excédées, des organisations de la société civile lancent un appel aux autorités publiques.
Le secteur informel gagne du terrain au quartier de Takaddoum à Rabat au détriment du secteur formel. Alors que l’arrondissement a bâti des souks pilotes en dépensant des enveloppes budgétaires importantes pour la sédentarisation des marchands ambulants, ceux refusent toujours de rejoindre ces espaces pour exercer leurs activités, sous prétexte que ces souks pilotes n’attirent pas la clientèle, fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar. En conséquence, ils prennent d’assaut les différentes zones du quartier, occupent les boulevards et les chaussées, se déplacent en charrettes, en triporteurs ou en pick-ups, bloquant ainsi le passage des voitures, et même des piétons. De quoi troubler la quiétude de la population.
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Dans une correspondance, plus de 400 habitants, 24 organisations de la société civile et 15 entreprises commerciales appellent le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, gouverneur de la préfecture de Rabat, Mohamed Yacoubi, à intervenir afin de mettre un terme à l’anarchie qui sévit dans les différentes zones du quartier Takaddoum. Aussi, demandent-ils aux autorités de réserver des espaces bien déterminés aux activités des marchands ambulants. Ils prévoient par ailleurs de saisir une fois de plus les autorités compétentes locales, pour qu’elles travaillent à éradiquer une fois pour toutes ce phénomène qui prend de l’ampleur dans leur quartier.
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