
La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) a choisi d’aller plus loin. En témoignent ses nouvelles ambitions pour son activité long-courrier.
Une centaine d’opérateurs marocains et espagnols, notamment d’Andalousie, se sont rencontrés, mercredi à Tanger, pour prospecter des opportunités de coopération dans le secteur du transport et de la logistique.
La rencontre, organisée par la Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Tanger, a pour objectif d’initier des contacts entre les opérateurs du secteur des deux rives, compte tenu des grandes perspectives de développement des activités de la logistique et du transport dans la région stratégique du Détroit. L’ouverture inéluctable des marchés impose aux opérateurs des deux pays de nouer des coopérations étroites afin de renforcer leur présence dans la région et de préserver leurs acquis contre la concurrence.
Le vice-président de la Fédération des Chambres de commerce d’Andalousie relève, à ce sujet, qu’il importe pour les opérateurs des deux rives de fédérer leurs efforts dans le cadre de la coopération pour faire du Détroit une grande plate-forme de logistique au service du très dense commerce international transitant par ce passage maritime.
Les initiatives en ce sens ne manquent pas, puisqu’un accord de coopération a été conclu récemment entre les autorités portuaires d’Algésiras et celles du futur port Tanger-Med, qui s’érigera comme l’une des principales infrastructures portuaires du bassin méditerranéen.
Le port Tanger-Med, qui prévoit de capter une part importante du trafic conteneurs transitant via le Détroit (près de 3,5 millions d’unités/an dès sa troisième année d’exercice), et le port d’Algésiras, leader des activités de transbordement sur le Détroit, offrent d’importantes opportunités d’investissement et de coopération pour les opérateurs des deux pays. Les investisseurs espagnols se sont montrés intéressés par les 900 ha de zones franches, dont 130 dédiées à la logistique, qui seront aménagées aux alentours du port Tanger-Med. Des zones équipées aux standards internationaux avec des avantages fiscaux et des mesures incitatives favorables à la compétitivité.
Des exposés ont été présentés à cette occasion sur les grands chantiers d’infrastructures routières dans la région Nord (routes, autoroutes et voies ferroviaires), son potentiel naturel, ses ressources humaines. Plusieurs intervenants se sont succédé pour expliquer aux opérateurs espagnols les mesures prises par le Maroc pour la libéralisation des secteurs du transport.
Après la libéralisation du secteur du transport routier des marchandises en 2003, la signature de l’accord ’’Open Sky’’ conclu avec l’espace de la communauté européenne en 2004, et la libéralisation du transport maritime courant cette année, plusieurs grands opérateurs internationaux ont choisi de s’implanter au Maroc tel le leader mondial Maersk, via sa filiale APM Maroc au Port de Tanger-Med, a-t-on souligné lors de cette rencontre. Atteste de la dynamique du transport routier au Maroc, l’existence de 3.600 sociétés de transport dont 1.000 implantées dans les régions du Nord et de l’Oriental.
Dans la seule région Nord, 320 opérateurs exercent dans le secteur TIR avec un parc de plus de 1.000 véhicules, a-t-on précisé. Lors de cette rencontre, les représentants des entreprises espagnoles et marocaines ont tenu des réunions ’’Business to Business’’. La manifestation a été initiée dans le cadre du programme de coopération maroco-espagnol ’’Al-Menara’’. Un programme où s’impliquent 14 Chambres de commerce et d’industrie d’Andalousie et 6 CCIS des régions du Nord et de l’Oriental du Maroc.
Le Matin
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