Dans son discours prononcé à l’occasion de la traditionnelle réception offerte en l’honneur du corps diplomatique, et à laquelle n’a pas pris part l’ambassadrice du Maroc à Madrid, le roi Felipe VI a souligné « la nécessité » pour l’Espagne et le Maroc de commencer une nouvelle relation bilatérale basée sur « des piliers plus forts et solides ». « Nous devons trouver des solutions aux problèmes qui concernent nos peuples », a-t-il déclaré.
« Notre pays continuera à déployer tous les efforts nécessaires pour créer et consolider un espace commun de paix, de stabilité et de prospérité au Maghreb », a en outre indiqué le monarque espagnol, faisant allusion à la crise entre l’Algérie et le Maroc, précisant que l’Espagne tient à « préserver et renforcer » ses relations « sincères et respectueuses d’amitié et de coopération » avec ces pays ainsi que tous ses partenaires maghrébins.
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Pour rappel, le roi Mohammed VI avait déjà exprimé le 20 août dernier, dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône, la volonté du Maroc d’« inaugurer » une nouvelle ère dans les relations avec l’Espagne. « Le but n’était pas seulement de trouver une issue à cette crise, mais aussi de saisir l’opportunité pour redéfinir les bases et les paramètres qui régissent ces relations », avait-il affirmé.
La grave crise diplomatique entre les deux pays a éclaté après l’entrée en avril de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño en Espagne. Un mois plus tard, le Maroc a rappelé son ambassadrice à Madrid pour des consultations à Rabat. Depuis lors, elle n’a pas regagné son poste.