« La décision des autorités espagnoles de ne pas aviser leurs homologues marocaines de la venue du chef des milices du Polisario, n’est pas une simple omission. Il s’agit d’un acte prémédité, d’un choix volontaire et d’une décision souveraine de l’Espagne, dont le Maroc prend pleinement acte. Il en tirera toutes les conséquences », peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Depuis que l’Espagne a reçu sur son territoire le chef des milices du Polisario, accusé de crimes de guerre et de violations flagrantes des droits de l’homme, les responsables espagnols ont multiplié les déclarations tentant de justifier cet acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage », précise le ministère qui ajoute que « les considérations humanitaires ne justifient pas les manœuvres ourdies derrière le dos d’un partenaire et d’un voisin » et « ne sauraient être une panacée que l’on accorde sélectivement au chef des milices du Polisario, au moment où des milliers de personnes vivent dans des conditions inhumaines dans les camps de Tindouf ».
Et d’ajouter : « Les considérations humanitaires n’expliquent pas que l’on soit complice d’une usurpation d’identité et falsification de passeport, destinées à contourner volontairement la loi » et « ne sauraient annuler les revendications légitimes des victimes de viol, de torture et des violations massives des droits de l’homme commises par le chef de la milice du Polisario ».
Déplorant par ailleurs la situation qui impacte gravement sur les relations entre les deux pays, le ministère des Affaires étrangères a fait observer que « la préservation du partenariat bilatéral est une responsabilité partagée, qui se nourrit d’un engagement permanent pour sauvegarder la confiance mutuelle, maintenir la coopération fructueuse et sauvegarder les intérêts stratégiques des deux pays ».