Le Maroc attire plus que jamais les investissements étrangers. En témoigne le dernier rapport publié par l’Office des Changes.
Après l’Union européenne, la Banque mondiale accompagne la réforme de l’eau. Sauf que cette fois-ci, il s’agit d’un prêt de 400 millions de dollars, soit près de 3,4 milliards de DH, étalés sur quatre années. Les documents seront signés aujourd’hui à Rabat, sous la présidence du Premier ministre, juste avant le début du conseil de gouvernement.
En pratique, le déblocage de ces montants se fera en quatre tranches, en fonction de conditionnalités que le gouvernement doit remplir. La Banque mondiale doit débourser la première tranche de 100 millions de dollars à la signature des documents. Cela se fera selon une matrice comprenant différentes actions dans divers domaines de l’eau. Cela va du soutien des agriculteurs (goutte à goutte par exemple) pour l’économie de l’eau, à la construction de stations d’épuration en passant par l’assainissement.
En tout cas, le programme de réforme, préparé par une commission interministérielle, a été validé par le Premier ministre avant de le soumettre à l’appréciation de la Banque mondiale. Connu sous le nom générique de Projet de politique de développement du secteur de l’eau, le programme a été approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale le 1er mai dernier.
Il comprend plusieurs composantes. L’une d’entre elles vise à activer la réforme de la gestion intégrée des ressources en eau. Pour cela, les agences de bassins seront renforcées tout en engageant des actions urgentes de protection et de conservation de ces ressources. Autre composante, l’eau potable et l’assainissement. Si pour l’eau potable, des avancées ont été enregistrées, il en va autrement pour l’assainissement. Dans le monde rural mais aussi dans la périphérie des villes, tout reste à faire. Sur ce registre, il s’agira d’optimiser les stratégies d’investissement et de financement. Là encore, le programme insiste sur la régulation qui doit stimuler la performance et l’autofinancement des opérateurs du secteur que sont notamment l’Onep et les régies. Troisième composante, la mise en œuvre de la réforme institutionnelle des Offices de mise en valeur agricole. Dans le même mouvement, il sera question d’assurer la durabilité des investissements et mieux valoriser l’eau dans les zones irriguées. Dernière composante, la gouvernance du secteur de l’eau. Le programme prévoit une meilleure coordination des stratégies et des planifications. Il insiste sur une allocation optimale des ressources budgétaires et une meilleure responsabilité des acteurs. En somme, tous les axes du Projet de politique de développement sont contenus dans la loi 10.95, votée à l’unanimité au Parlement il y a une douzaine d’années. Aujourd’hui, il s’agit d’accélérer la réforme de l’eau en appliquant ses dispositions.
L’approche exemplaire
Au lendemain de l’accord de prêt, la Banque mondiale a adressé une lettre de félicitations au Premier ministre. Selon le document du conseil d’administration de la banque, daté du 4 mai dernier, « la décision d’approbation était accompagnée de félicitations du conseil pour la vision et la démarche du gouvernement du Maroc. L’approche intégrée et flexible du programme de réforme engagé a été reconnue comme exemplaire pour traiter d’un secteur aussi complexe que celui de l’eau ».
L’Economiste - M. C.
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