Les militantes de la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF) estiment que les articles du Code pénal actuel sont « désuets et ne sont pas dignes du Maroc de 2019 ».
Elles appellent à l’adoption d’un texte qui réponde aux conventions internationales ratifiées par le Royaume ainsi qu’à la Constitution de 2011, un texte qui protège les droits des femmes.
Au cours de la sortie médiatique de cette Fédération, Samira Mohya a affirmé que l‘arsenal juridique du Maroc devrait être revu dans le but de protéger la vie privée des individus, soulignant que le droit pénal actuel remontait à 1962 et qu’il a été élaboré dans un contexte différent du contexte actuel.
Pour sa part, l’avocate Fatiha Chatou a relevé que « les libertés des femmes marocaines sont violées » et que les femmes sont exposées à « diverses formes de violence devant le silence du Gouvernement ». Pour elle également, l’adoption d’un Code pénal moderne qui garantisse l’exercice des libertés individuelles était plus que nécessaire.
La conférence a été aussi une occasion pour les membres de la FLDDF de faire quelques mises au point. Rejetant les critiques les accusant de chercher à porter atteinte aux constantes de la société marocaine, elles ont tenu à souligner qu’elles n’appelaient pas à « l’anarchie sexuelle ».