Attendues en Espagne à partir du 5 février, les cueilleuses de fraises marocaines pourront compter cette année sur des mesures d’accompagnement de la part du Maroc. L’année dernière, plusieurs plaintes avaient été déposées par ces dernières concernant, entre autres, du harcèlement sexuel, des rythmes de travail éprouvants et le non-respect de leurs contrats.
Des mesures d’accompagnement des quelque 19 000 ouvrières saisonnières marocaines dans les exploitations agricoles espagnoles viennent d’être officialisées ce lundi. Ainsi, selon la MAP, « une convention de partenariat visant l’accompagnement des travailleurs saisonniers marocains en Espagne » a été signée par le ministère chargé des MRE et par le ministère du travail.
Plus précisément, ce sera la mise en place d’une « commission mixte pour effectuer des visites dans les exploitations agricoles » et « suivre les conditions de travail des travailleuses saisonnières en coordination avec les autorités espagnoles compétentes » qui est programmée.
En perpétuel augmentation, le nombre de cueilleuses de fraises marocaines recrutées pour la saison (entre février et juin) est passé de 200 en 2001 à 19 179 cette année (selon une déclaration à l’AFP d’Abdelmounaim Al-Madani, directeur de l’Anapec). L’année dernière elles étaient 16 000 et beaucoup d’entre elles s’étaient alors plaintes d’harcèlement sexuel, de rythmes de travail harassants et de non-respect de leurs contrats par leurs employeurs. Ces derniers ont tout rejeté en bloc.
Le salaire des cueilleuses s’élève à 37 euros pour 6 h 30 de travail par jour, logement compris, toujours selon le directeur de l’Anapec. Ce dernier, en outre, affirme qu’elles « ont déjà suivi des formations et à leur retour, elles seront accompagnées par l’Anapec pour créer des coopératives agricoles. »
Cela sera-t-il suffisant pour que les plaintes (et surtout leurs raisons) cessent ?