Cette révélation a été faite par l’ancien secrétaire général de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes), devant la justice américaine. Chuck Blazer affirme qu’il a été témoin d’un accord passé entre le comité d’organisation de la candidature marocaine et une autre personne, le fameux « complice N.1 » , ayant un statut élevé au sein de la fédération internationale de football.
« Blazer était présent lorsqu’un représentant du comité de candidature marocain a offert un pot-de-vin au complice N.1 en échange de sa voix pour le Maroc dans le scrutin pour le pays-hôte de la Coupe du monde 1998 et le conspirateur N.1 a accepté le pot-de-vin », peut-on lire dans le document déclassifié par la justice américaine.
Plus loin, l’acte de corruption par les Marocains est encore plus éloquent. « Après leur voyage, le complice N.1 a demandé à Blazer de contacter les représentants de la candidature marocaine pour déterminer quand le versement serait effectué. Blazer s’est entretenu au téléphone avec eux à plusieurs reprises, y compris depuis les bureaux de la Concacaf à New York ».
Ce paiement a bien été effectué par les Marocains, mais l’organisation a finalement été accordée à la France, qui a d’ailleurs gagné sur son sol cette coupe du monde.