Betty Lachgar et Zineb El Rhazoui, toutes deux militantes marocaines du Mouvement alternatif pour les Libertés individuelles (MALI), ont fait parler d’elles il y a 10 ans. Celles-ci avaient organisé en plein ramadan un pique-nique dans la forêt de Mohammadia.
« L’initiative fit scandale dans un pays où l’article 222 du Code pénal prévoit entre un et six mois de prison pour ceux qui rompent « ostensiblement le jeûne dans un lieu public », rappelle Le Parisien.
« Je n’ai jamais fait le ramadan, car je ne me suis jamais sentie concernée par la religion musulmane comme je n’ai jamais ressenti de culpabilité à manger du porc ou à consommer de l’alcool plus tard », confie, dans une interview, Ibtissame Lachgar au média français.
Elle se réjouit tout de même de constater que la société et les médias évoquent désormais ces thématiques de laïcité, de liberté de conscience et d’article 222. « Ouvrir le débat est une victoire », dit-elle, satisfaite.
Toutefois, elle regrette une constance : « Au Maroc, nous sommes condamnés à être des musulmans toute notre vie ». Selon elle, les lois qui s’appliquent aux Marocains ne laissent aucun libre arbitre, aucun libre choix.