A partir du 1er mai, les femmes en attente d’accouchement devront débourser 100% des frais avant de demander le remboursement à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). Suite à la récente décision de cette dernière, l’Association des Gynécologues Privés (AGP) a décidé de refuser tous les dossiers de l’organisme.
Dans un souci de faire baisser leur taux qu’elle estime anormalement élevé, la CNOPS avait annoncé qu’à partir du 1er mai, les césariennes non médicalement justifiées seront remboursées sur la base du forfait d’accouchement par voie basse. Cette décision n’a pas été du goût des gynécologues, en particulier ceux affiliés l’AGP, qui ont décidé de faire payer toutes les patientes dont les dossiers sont pris en charge par l’organisme.
Dans un courrier adressé au directeur de l’Association nationale de l’assurance maladie (ANAM) et au ministère de la santé, les professionnels de la santé considèrent que « le directeur général de la CNOPS s’inscrit dans un rôle purement médical, scientifique et relevant des attributions exclusives des spécialistes, dûment habilités à cela », avant d’ajouter « qu’il puisse parler de "césarienne de convenance" est une pure ingérence dans la compétence des médecins et une insulte à leur intégrité scientifique ».
Les dépenses jugées élevées enregistrées par la caisse entre 2006 et 2017 ont motivé la décision de la CNOPS de conditionner le remboursement de la césarienne à un rapport médical justificatif. Autrement, ce que la CNOPS considère comme légitime, les gynécologues privés le qualifient de violation du code de déontologie médical, d’ingérence dans la Conduite à tenir (CAT), et d’atteinte à leur intégrité professionnelle.