Maroc : des pistes pour relancer la machine économique
Après le succès de la première phase de contribution au fonds covid-19, une deuxième phase est nécessaire pour relancer l’économie nationale, selon Omar Kettani, professeur...
Les données les plus récentes collectées par le Haut commissariat au Plan jusqu’au 20 avril, mettent en évidence un ralentissement plus sensible de l’activité durant le premier trimestre 2020, avec une croissance économique qui aurait reflué à +0,7 %, au lieu de +1,1 % arrêté le 7 avril, sur la base des informations collectées jusqu’au 31 mars.
Cette révision à la baisse serait attribuée aux faibles performances des productions végétales, en l’occurrence les céréales dont la production aurait chuté à son niveau le plus bas depuis 2007. Malgré le reflux de la demande étrangère adressée au Maroc, "les exportations de biens et services en volume auraient augmenté de 0,3 % au premier trimestre". Les importations auraient, pour leur part, ralenti, affichant une augmentation de 1 % seulement, au lieu de +3 % un an plus tôt.
Depuis la publication du précédent communiqué du HCP, les perspectives de croissance pour l’économie mondiale ont été révisées à la baisse, en raison de la propagation de la pandémie du covid-19 et du prolongement des périodes de confinement dans plusieurs pays. C’est pour cette raison que la prévision du HCP, en termes de croissance de la demande étrangère adressée au Maroc, a été révisée à la baisse pour atteindre −12,5 % au deuxième trimestre 2020, au lieu de – 6 % prévu au 7 avril, rapporte ecoactu.ma.
Selon le HCP, la croissance de la consommation des ménages devrait également fléchir de 1,2 % au deuxième trimestre 2020, "à cause du repli des dépenses de l’énergie, des biens durables, de transport, de restauration et de loisirs". Il souligne aussi que l’aggravation de la crise sanitaire pousserait les entreprises à "limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d’incertitude quant à la reprise de la demande".
Au total, "la croissance économique nationale serait amputée de 8,9 points au deuxième trimestre 2020, par rapport à l’évolution constatée avant la crise du covid-19, au lieu de – 3,8 points prévus au 7 avril". Cela représenterait une perte globale potentielle d’environ 29,7 milliards de DH pour la première moitié de 2020, au lieu de 15 milliards de DH prévus au 7 avril.
Le HCP souligne que ces prévisions pourraient subir des révisions plus ou moins importantes au regard de la publication de nouvelles données, de l’évolution de la conjoncture mondiale et de l’impact des plans de soutien sur l’économie nationale.
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