La chanteuse Aziza Brahim
Qualifiée d’activiste proche du Front Polisario, l’artiste ne chantera pas dans le cadre du festival Les Arabofolies, qui a pour thématique les femmes et les résistances, rapporte la radio RFI. Selon le média, le Maroc a fait pression sur l’institution culturelle pour annuler le concert en menaçant de suspendre les subventions des mécènes marocains. « Ces derniers font alors pression sur les mécènes marocains qui financent régulièrement les projets de l’Institut, et qui finissent par menacer l’IMA de se désengager si le concert prévu initialement le 10 mars était maintenu », écrit RFI.
L’intervention de Jack Lang, président de l’IMA et grand ami du royaume, n’y changera rien et le concert d’Aziza Brahim est finalement annulé « pour une raison indépendante de la volonté de l’artiste ».
En novembre dernier, suite aux protestations de plusieurs responsables marocains, le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou de Paris avait décidé de mettre fin à une exposition « pro-Polisario ». « Nous avons constaté une forme d’instrumentalisation de ce qui n’était pour nous que la simple présentation d’un document », expliquait la direction du musée, ajoutant qu’il « ne s’agissait nullement d’une exposition mais de la simple présentation d’un livre d’artistes au sein d’une salle des collections permanentes du musée ».