Zones industrielles militaires : les grands projets du Maroc
Le Maroc s’active pour la mise en place d’une industrie de défense robuste. Il dévoile sa stratégie axée sur la création de zones industrielles.
Le Maroc a signé récemment avec les États-Unis un contrat de 524,5 millions de dollars pour l’achat de 18 lance-roquettes HIMARS, équipés de 112 missiles d’une portée comprise entre 82 et 305 kilomètres. Avec cette acquisition, le royaume pourra atteindre des villes espagnoles comme Séville et Grenade en cas de conflit armé.
Bien que les chances d’une confrontation militaire directe entre l’Espagne et le Maroc semblent faibles, le renforcement continu des capacités militaires marocaines avec l’acquisition de 18 HIMARS et de 40 bombes planantes JSOW creuse l’écart avec l’Espagne dont les forces armées ne sont équipées d’aucun système d’armes de ce type. La question qu’il convient dès lors de se poser est de savoir si l’Espagne pourrait se défendre contre une éventuelle attaque marocaine avec ses systèmes d’armes désuets actuels.
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La principale arme de défense de l’Espagne, capable de contrer les attaques du futur HIMARS marocain, est le Patriot américain. L’Espagne en a acquis deux unités en 2002 auprès de l’Allemagne, dans le cadre du plan de l’OTAN visant à protéger son flanc sud à travers le détroit de Gibraltar. Les Patriot disposent d’un système radar capable de détecter des missiles ou des avions ennemis dans un rayon de 150 kilomètres. Leur efficacité est limitée à une distance d’environ 80 kilomètres à une altitude de 20 000 mètres, fait savoir El Español.
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Les Patriots espagnols font l’objet d’une mise à niveau pour être capables de lancer jusqu’à 16 projectiles. L’Espagne a prévu 146 millions d’euros dans son budget militaire 2023 pour ce projet de modernisation. Outre le Patriot, l’Espagne possède également quatre unités du système de défense antiaérienne NASAMS II norvégien, acquis en 2003, d’une trentaine de missiles antiaériens Raytheon MIM-23 HAWK, vestige de la guerre froide, mis en service en 1962 et qui a fait l’objet de plusieurs mises à jour, et de 640 missiles antiaériens français Mistral 3 à courte portée.
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Mais l’arme puissante de l’Espagne, ce sont ses cinq frégates Aegis F-100 développées par les États-Unis. C’est un système de combat doté d’un radar qui permet de contrer des attaques terrestres, maritimes et aériennes. Le Maroc, lui, continue d’acquérir des armes auprès des États-Unis (F-16, Abrams, Predator, F-35) et d’Israël (Barak MX). Malgré ces acquisitions, le royaume reste encore loin de la puissance militaire espagnole, selon le classement 2023 de Global Firepower, dans lequel l’Espagne est logée à la 21ᵉ place et le Maroc à la 61ᵉ place sur 145 armées dans le monde en termes d’effectifs, de véhicules et de capacités technologiques.
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