
Un nouveau plaidoyer pour la reconnaissance du nouvel an amazigh
Ahmed Boukous, recteur de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) appelle à la reconnaissance du nouvel an amazigh et de son officialisation comme fête nationale...
Un an et demi après l’adoption de la loi organique relative à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, l’Assemblée Mondiale Amazighe se désole des blocages de l’Exécutif marocain. Elle l’a fait savoir à l’occasion du 41ᵉ anniversaire du printemps amazigh.
Le chef de gouvernement, Saad Eddine El Othmani a présidé le 20 avril la réunion de la commission interministérielle permanente chargée du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, fait part Amadalamazigh, soulignant que cette rencontre qui coïncide avec le 41ᵉ anniversaire du printemps amazigh, intervient à cinq mois des échéances électorales.
Ce fut l’occasion pour Saâid Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, d’exposer le peu de réalisations, avec la promesse du recrutement tous les ans de 400 enseignants pour une mobilisation de 5000 enseignants spécialisés en amazigh d’ici 2030. Un effectif de formateurs juste suffisant pour la première année du cycle primaire, ce qui prendrait une douzaine d’années. Et d’imaginer le temps qu’il faut pour avoir 100 000 professeurs pour 4,5 millions d’écoliers, pour former le reste des années du primaire se préoccupe l’Assemblée.
Dans son rapport du 28 mai 2019 sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale, Mme Tendayi Achiume, avait exhorté les autorités marocaines à des efforts pour le respect des droits fondamentaux des Amazighs, particulièrement en ce qui concerne l’éducation, l’accès à la justice, les libertés d’opinion et d’expression, de réunion pacifique et d’association…
Des recommandations auxquelles n’a pas fait suite l’actuel gouvernement. Pour preuve, indique le site, le gouvernement jusqu’ici refuse de reconnaître le calendrier amazighe. Il n’a pris en compte, ni la langue amazighe, ni sa graphie tifinagh dans la nouvelle loi sur la carte électronique d’identité nationale, tout comme il a exclu l’enseignement de la langue amazighe aux enfants des citoyens marocains résidents à l’étranger.
Et le média de dénoncer le maintien de la politique de génocide linguistique de la langue maternelle des filles et fils du Maroc, en violation des articles 7 et 8 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989, et du préambule de la Constitution et l’article 5 qui consacre que « l’amazighe constitue une langue officielle de l’État, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception ».
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