Reconnaître le nouvel an amazigh et le déclarer jour férié au Maroc. C’est le souhait du recteur de l’IRCAM. Dans une interview accordée au quotidien Al Bayane, il martèle qu’il est temps qu’une loi reconnaissant le calendrier amazigh soit votée après la loi 16-26 officialisant la mise en œuvre de la langue amazighe ou celle 04-16 créant le Conseil national des langues et de la culture marocaines. Selon lui, ce serait légitime, dans la mesure où elle est non seulement en cohérence avec la ligne politique adoptée par le royaume ces deux dernières décennies, mais aussi en conformité avec la reconnaissance de la pluralité culturelle instaurée par la Constitution de 2011.
M. Boukous s’est félicité de l’adoption de plusieurs lois qui ont consacré ces dernières années l’amazighité. Pour aller loin, il mise sur une probable dissolution prochaine de l’IRCAM, et même celle de l’Académie de la langue arabe, avec la mise en place du Conseil national des langues et de la culture marocaines. Si cela venait ầ prendre corps, le personnel des institutions qui n’existeront plus sera mis au service du Conseil national des langues et de la culture marocaines.
Le responsable se réjouit par ailleurs l’implémentation de l’enseignement de l’amazigh dans le système éducatif marocain, de la formation d’un millier d’enseignants d’ici 2022, de la production de ressources numériques, etc.