Royal Air Maroc augmente son capital
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Le coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur de l’aéronautique marocain qui ne pourra retrouver son rythme d’avant crise de si tôt. Un coup dur pour ce secteur qui, en 20 ans, a fait des progrès significatifs.
"Nous avons dû nous séparer de 30 % de nos effectifs et réorganiser notre production », explique au journal Le Monde Jonathan Modru, jeune directeur de l’usine bâtie à Nouaceur en 2011 par le groupe Ratier-Figeac Maroc (RFM dans la "zone d’accélération industrielle" du MidParc, à 30 km de Casablanca. Cette usine ne fonctionne plus à plein régime. "Malgré une reprise qui sera lente, nous restons confiants. La crise sanitaire a retardé notre montée en puissance", explique-t-il, précisant que les nouvelles productions pour Boeing ou Airbus commenceront bien en 2021.
Matis Aerospace, spécialiste du câblage aéronautique et l’une des toutes premières entreprises installées à Nouaceur, dès 2001 se retrouve dans une situation presque similaire. "Nous allons perdre une année ou deux sur nos prévisions de développement, mais pour nous il ne s’agit que d’un ajournement", pronostique sa présidente, Zahira Bouaouda.
Un choc relativement amorti mais le secteur aéronautique marocain est semble-t-il loin de ses années de gloire. Cette crise sanitaire ruine les efforts du Maroc qui, à l’instar de l’automobile, révolutionne ce secteur. "C’est un trou d’air certain", reconnaît Hamid Benbrahim El Andaloussi, ex-numéro 2 de Royal Air Maroc (RAM) et de Safran Maroc. "L’aéronautique est la victime collatérale du Covid-19. Il faudra trois ou quatre ans pour retrouver le niveau d’activité de 2019, mais le monde ne va pas s’arrêter de construire des avions", dit-il.
Le gouvernement marocain ne partage pas cet avis. "Malgré le marasme, l’exigence de qualité a été réaffirmée, dans un secteur où celle-ci n’est pas négociable, ainsi que sa capacité de fabriquer en temps et en heure", affirme Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique.
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