Maroc : plus de 200 enfants victimes de viol en 2021
En 2021, l’Association « Touche pas à mon enfant » a traité sur le plan national 264 dossiers de viols ou d’agression d’enfants.
La mise en place d’un cadre légal de répression est plus que jamais nécessaire pour mettre fin au phénomène du mariage des mineures qui prend de l’ampleur au Maroc. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Fondation Ytto, au terme d’une étude menée pour l’hébergement et la réhabilitation des femmes victimes de violence.
Les résultats de l’étude ont été présentés lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca en fin de semaine. À cette occasion, la présidente de la Fondation, Najat Ikhich, a insisté sur l’urgence de créer un cadre réglementaire dissuasif à l’encontre de ceux qui continuent de promouvoir le mariage des mineures, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
Selon l’étude, 86 % des femmes ne maîtrisent pas les dispositions du Code de la famille et par conséquent, ne connaissent pas leurs droits. 14 % des femmes interrogées ne sont pas informées de l’existence de ce Code, indique la même source, soulignant que ces femmes, malgré leur ignorance des textes, sont dans leur majorité contre le mariage des mineures.
À lire : Maroc : et si on criminalisait les mariage des mineures ?
Pour 97 % d’entre elles, les filles doivent se concentrer sur leurs études et leurs formations et ne doivent pas se marier avant la majorité fixée à 18 ans. Les 3 % restants, favorables au mariage des mineures, justifient leur position par l’insuffisance d’infrastructures de formation de qualité pour les jeunes filles.
Pour la Fondation Ytto, le mariage des mineures doit être considéré comme une violence physique, sexuelle et mentale faite aux victimes et doit être sévèrement punie pour dissuader les potentiels auteurs d’une telle pratique. Elle a plaidé pour la mise en place d’internats dédiés aux filles pour leur permettre de recevoir une formation de qualité dans de meilleures conditions, ce qui contribuerait à leur épanouissement et à éviter les abandons scolaires de ces mineures et leur mariage précoce.
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