58 % des Marocains interrogés dans le cadre de cette étude réalisée dans 33 pays africains admettent accorder la priorité à l’identité nationale sur l’identité ethnique. 36 % les considèrent comme équivalentes. Seuls 6 % des sondés marocains estiment que leur appartenance ethnique est plus importante. La moyenne africaine se stabilise, elle, autour de 41 %. En tout, 14 % des Africains interrogés accordent plus d’importance à leur identité ethnique qu’à leur identité nationale.
Au Maroc, seuls 5 % des sondés ont exprimé avoir « une grande confiance envers les membres d’autres groupes ethniques », révèle l’étude. 33 % ont dit avoir « une confiance modérée », mais la majorité, soit 49 % ont indiqué avoir « une faible confiance envers les personnes de différentes origines ethniques », est-il précisé. Sur le total des sondés, 13 % des citoyens marocains ont déclaré ne pas du tout avoir confiance en eux.
À lire :Maroc : Perception de la corruption, des chiffres alarmants
Côté mariage interethnique, ils sont 19 % à avoir accueilli positivement ou assez positivement le mariage d’un membre de leur famille avec une personne d’une ethnie différente et 68 % à ne pas s’y opposer. À l’inverse, 11 % ont déclaré s’opposer fortement ou modérément aux mariages interethniques. À l’échelle africaine, 51 % des sondés « accueillent favorablement l’idée d’un membre de leur famille se mariant avec une personne d’une autre ethnie », tandis que 38 % ne s’y opposent pas.
Jusqu’à 61 % des Marocains interrogés ont affirmé que leur « groupe ethnique » n’a jamais été victime de discrimination raciale ou de traitement injuste fondé sur l’ethnie de la part du gouvernement, révèle encore l’étude. À l’inverse, 25 % des sondés ont indiqué avoir été parfois confrontés à cela. 13 % des sondés affirment avoir été « souvent ou toujours » victimes de discrimination raciale ou de traitement injuste fondé sur l’ethnie de la part du gouvernement.
À lire :Que pensent les Marocains de la violence domestique ?
À l’échelle africaine, 56 % des sondés ont affirmé que leur groupe ethnique ne subit jamais de traitement discriminatoire de la part du gouvernement de leur pays. Madagascar arrive en tête du classement avec 92 % des répondants qui disent ne pas sentir de traitement discriminatoire de la part de leur gouvernement. Il est suivi par le Mozambique (26 %) et l’Éthiopie (31 %).