Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice
Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.
Le baromètre arabe a réalisé une enquête sur la perception qu’ont les Marocains de la corruption au Maroc.
Pour 74 % des Marocains, la corruption est largement ou modérément répandue dans les institutions de l’État, révèle le sondage réalisé par le réseau du baromètre arabe, en collaboration avec l’institut marocain d’analyse des politiques (MIPA). Un pourcentage resté stable depuis la quatrième édition du baromètre arabe en 2016. Il est toutefois particulièrement influencé par les couches sociales les moins favorisées sur le plan socio-économique. Ainsi, 86 % des personnes ayant des difficultés à subvenir à leurs besoins estiment que la corruption est endémique dans les institutions de l’État, tandis que seuls 6 personnes sur 10 (59 %) parmi les plus favorisées sur le plan de la richesse pensent la même chose. 77 % des citoyens moins instruits confirment la propagation de la corruption au Maroc contre 66 % de ceux qui ont un niveau d’éducation plus élevé.
À lire :Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts
Ce sondage dont les résultats ont été présentés par le directeur de la communication politique du réseau du baromètre arabe, Mohamed Abu Falgha lors d’une conférence de presse vendredi à Rabat révèle par ailleurs que les Marocains se retrouvent parfois obligés de corrompre. 65 % des Marocains affirment avoir recours au passe-droit et 66 % à la corruption pour obtenir un emploi contre 63 % et 62 % qui ont respectivement recours aux passe-droit et la corruption pour obtenir des documents officiels des autorités.
Aller plus loin
Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.
Accusé de corruption et d’abus de pouvoir entre autres, le substitut du procureur près le tribunal de première instance d’Inzegane a été placé en détention provisoire, sur ordre...
Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption...
Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.
Ces articles devraient vous intéresser :