Après son adoption par le gouvernement marocain et sa publication au Journal Officiel, le décret définissant les procédures administratives relatives à l’ouverture des établissements touristiques et leur exploitation, est entré en vigueur.
Mamoun Bouhadhoud, 30 ans, ministre chargé des petites entreprises et de l’intégration du secteur informel dans la version II du gouvernement Benkirane, serait interdit de parole. Le ministre parachuté, timide et discret ne parle que trop peu, tout simplement parce qu’il n’aurait rien à dire.
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane l’aurait tout simplement interdit de parole pour éviter tout problème ou commentaire désobligeant émanant de ses adversaires.
A chaque fois que Mamoun Bouhadhoud doit prendre la parole, que ce soit au conseil du gouvernement, devant l’opinion publique ou les députés, Benkirane le remplace toujours par un de ses ministres. Même son patron directe, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce évite d’envoyer en mission son ministre délégué, de peur d’être mal représenté.
Mais ce qui embarrasserait encore plus Mezouar et Benkirane, rapporte Akhbar Al Yaoum, serait le fait que le décret déterminant les responsabilités du jeune ministre, n’ait pas encore été promulgué et ne le sera peut-être jamais. Tout ce qui est demandé à Bouhadhoud aujourd’hui, est d’"apprendre les principes du métier et de se taire".
Inconnu du bataillon, Mamoun Bouhadhoud parachuté à la dernière minute, ne s’est jamais présenté à des élections, ou participé à une campagne électorale du Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), dont il porte pourtant les couleurs.
Sa nomination à ce poste, il la doit à son oncle Mohamed Bouhadhoud, trésorier et l’un des piliers du RNI dans la région du Souss, qui voulait à l’origine placer sa fille Amina Bouhadhoud, députée du RNI dans la version II du gouvernement Benkirane, mais comme elle n’avait pas le niveau académique requis, Salahdine Mezouar aurait décliné la proposition, pour ne pas s’attirer les foudres de ses adversaires politiques, écrit Akhbar Al Yaoum.
A l’origine de cette nomination, c’est une rivalité historique entre deux des plus grandes familles du Souss. La première est la famille Kayouh, affiliée au Parti de l’Istiqlal, dont le fils Abdessamad a occupé le poste de ministre de l’Artisanat dans la première version du gouvernement Benkirane.
Cette rivalité politique d’apparence, est économique en réalité, mais aussi tribale, puisque les familles Bouhadhoud et Kayouh, sont toutes deux dans le domaine agricole dans le Souss, où elles sont parmi les plus gros propriétaires terriens de cette région.
Mamoun Bouhadhoud aurait été placé à la dernière minute au Conseil national du RNI, dont il n’a jamais fait partie, avant d’être parachuté dans la version II du gouvernement Benkirane, pour s’y initier à l’exercice du pouvoir. En quelque sorte, le jeune homme est en "stage de formation", plaisantent plusieurs observateurs.
Officiellement, "le ministre en herbe" a décroché son diplôme de l’Ecole polytechnique de Paris en 2007, et de l’Ecole Nationale supérieure des Mines en 2008, en France, avant d’intégrer Morgan-Stanley, à Londres, où il a occupé le poste de responsable de l’équipe trading.
Son père pharmacien et riche agriculteur à Agadir, est aussi membre du Conseil d’administration des Domaines royaux. Mamoun s’est marié en 2012.
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