La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.
30 octobre. Une date historique pour le monde des télécoms. C’est aujourd’hui que l’appel à concurrence est lancé. Il vise « l’établissement et l’exploitation d’un 3e réseau public de télécommunications par le recours à des technologies cellulaires de 2e génération », précise le régulateur (ANRT). Le dossier de candidature sera disponible dès le 3 novembre. Pour son retrait, un montant de 40.000 DH devra être payé.
Le lancement de la nouvelle licence de 2e génération (2G) était déjà prévu dans la note d’orientation stratégique 2004-2008. Parmi ses points cardinaux, l’on peut citer la portabilité, le dégroupage partiel ou total, interconnexion… Le DG de l’autorité télécoms, Azedine El Mountassir Billah, a déjà fait un bilan lors du conseil d’administration du 19 mai dernier, présidé par le Premier ministre.
Ces chantiers ont été ponctués par des jurisprudences de taille. C’est le cas par exemple pour les tarifs d’interconnexion au réseau mobile de 3e génération de Wana. L’originalité de la décision de l’ANRT, datant du 23 avril dernier, c’est qu’elle a fixé pour la première fois les modalités d’interconnexion d’un opérateur historique -Maroc Telecom- au réseau d’un opérateur alternatif.
La libéralisation des télécoms a provoqué aussi un « étrange » phénomène économique : la starisation du secteur. Dans son rapport d’activité 2007, l’ANRT livre des détails croustillants : les télécoms participent à hauteur de 7% au PIB et emploient directement 37.000 salariés… Durant les cinq dernières années, le secteur s’adjuge la moitié des investissements directs étrangers. Ils sont également le premier contributeur fiscal. Il y a dix ans leur chiffre d’affaires était de l’ordre de 8,5 milliards de DH. L’on en est actuellement à 30 milliards de DH.
Télécoms, l’après-2008
L’arrivée des services télécoms 3e génération va booster l’offre mobile. Autant dire que l’octroi de la future licence donnera un nouveau souffle au marché. Le CA des télécoms qui contribuent actuellement à hauteur de 7% au PIB devra passer à 10% d’ici 2010. Et c’est justement à quoi s’attellent actuellement les équipes de l’ANRT : elles préparent le terrain de l’après-2008. Une 2e note d’orientation stratégique 2009-2013 est en cours d’élaboration. Une feuille de route stratégique car elle donne une visibilité aux opérateurs et conditionne leur action. La note sera publiée au cours du 2e trimestre de 2009, après validation par le conseil d’administration de l’ANRT.
Parallèlement à ce chantier, la licence 2G va chambouler le plan de numérotation. Un « plan » qui regroupe l’ensemble des numéros attribués et qui y sont inscrits et organisés. Le Maroc est passé depuis le 13 octobre 2000 à une numérotation à neuf chiffres. Et d’ici huit mois il passera donc à 10, à partir du 6 mars 2009. Pour les numéros du fixe, par exemple, les usagers inséreront un « 5 » après le zéro. Cette nouvelle transition reflète l’ascension fulgurante du marché des télécoms.
Ce chantier mené par l’ANRT regorge de défis. Technique d’abord, économique ensuite. La numérotation, ressource rare, est aussi une arme commerciale.
Source : L’Economiste - Faiçal Faquihi
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