Contrairement à la célébration de l’Aïd Al-Fitr, les musulmans se sont adaptés aux mesures fortes imposées pour lutter contre la pandémie du coronavirus. A force de respecter ces gestes barrières, beaucoup ont fini par s’y habituer. Plusieurs villes largement contaminées au début de la crise sanitaire connaissent également, depuis la levée du confinement, une régression des cas de contaminations.
Dans les mosquées, à l’air libre ou sur les espaces loués par le staff de chaque mosquée, l’ambiance des grandes fêtes était au rendez-vous, rapporte l’AFP. A Villemonble, à 20 kilomètres à l’est de Paris, certains se sont dépêchés de prendre d’assaut les premières loges du stade Alain-Mimoun avec les tapis de prière. Tous vêtus de djellabas ou d’étoffes colorées avec un masque obligatoire, ils ont assisté à la prière de l’Aïd, a constaté l’AFP. Malgré le contexte sanitaire, la mosquée a fait le plein avec plus de 3 500 fidèles, venus ce vendredi matin célébrer l’Aïd à Gennevilliers lors de deux offices distincts.
Pour Loubna Saadaoui, elle a toujours célébré l’Aïd dans son pays, au Maroc, en raison du coronavirus. « Alors on est obligé de le faire chez nous », ajoute-t-elle. À l’en croire, elle va pouvoir célébrer ce moment “magique” avec d’autres pratiquants du quartier.
Si dans certaines villes, où le risque de contagion est nettement inférieur, la célébration s’est déroulée dans le respect des gestes barrières, en Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus éprouvés par l’épidémie, certaines mosquées ont renoncé à célébrer l’Aïd. À ce titre, le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait appelé samedi à la plus grande prudence. Il avait demandé aux mosquées ne pouvant faire respecter les mesures barrières de “s’abstenir d’organiser les prières collectives de l’Aïd et du vendredi”.