Le Maroc est en pourparlers avec l’UE en vue d’une application harmonieuse du traité OCDE/G20 sur l’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales.
L’histoire du peuple américain se confond avec celle de l’immigration dont il est issu en grande majorité. Les États-Unis ont accueilli plus d’immigrants que n’importe quel autre pays au monde. Plus de 50 millions au total et en admettent quelque 700.000 par an. Une situation longtemps considérée comme source de diversité et donc de richesse. « Tel est le secret de l’Amérique : une nation dont les citoyens cultivent la mémoire d’anciennes traditions et qui ont l’audace d’explorer de nouvelles frontières », disait le Président John F. Kennedy. Certains Marocains se sont embraqués, depuis très longtemps, dans l’aventure du rêve américain. Mais la communauté ne devient visible que vers les années 80. Quelques témoignages recueillis sur place nous révèlent des itinéraires réussis et d’autres qui le sont moins. Dans un cas comme dans l’autre l’attache au pays d’origine reste la plus forte.
Résidant depuis 20 ans aux Etats-unis et directeur du bureau de l’agence MAP depuis 5 ans, Alem Azzam pense que le flux communautaire marocain est très récent. « Il y a deux décennies, les Marocains résidant aux U.S.A ne représentaient qu’une poignée d’étudiants et d’officiels de l’ambassade et consulats marocains », explique Monsieur Azzam. Ceci étant, et selon Helen Hatab Samhan, directeur exécutif de l’institut des Arabes américains (aaiusa), la communauté marocaine s’élargit très rapidement constituant 4 % de l’ensemble des Arabes d’Amérique avec quelque 120 milles Marocains.
« New York connaît la plus grande concentration de Marocains, et nous estimons qu’ils y sont plus nombreux que les Palestiniens et les Irakiens », ajoute Madame Hatab. Les autres Etats qui connaissent une grande concentration de marocains sont le New Jersey, la Pensylvanie et la Virginie. Certes, le nombre des Marocains d’Amérique n’est pas considérable si on le compare à celui des Libanais, représentant 47 % des 3 millions d’Arabes américains. Mais ce qui est sûr, c’est que les Marocains font de plus en plus parler d’eux, et leur « professionnalisme » est partout reconnu.
Le rève américain
M.Azzam affirme, en effet, que la communauté marocaine est très respectée aux Etats-unis, et qu’il n’y a jamais eu d’incidents majeurs dont ils seraient les responsables ou la cible. C’est vrai que quelques actes déplacés ont été rapportés après le 11 Septembre, mais le représentant de la MAP aux Etats-unis pense qu’il faudrait les intégrer dans le cadre de la psychose générale qui régnait en ce moment là.
Moralité de la chose, les Marocains se sentent bien au pays de l’Oncle Sam. C’est ce que nous confirme Omar Alami, expert en technologie internet à Washington D.C, qui explique cette réalité par la capacité de la culture américaine à embrasser les différentes ethnies constituant elle même une mosaïque culturelle. La culture marocaine est ,elle aussi, très riche et le fait que les Marocains viennent ici avec un bagage culturel diversifié leur facilite la tâche. Leur maîtrise des langues, ils en parlent au minimum deux, représente un atout supplémentaire. Ce qui n’est pas très courant outre atlantique.
« Les Marocains établissent une nouvelle vie ici sans pour autant abandonner leur héritage et traditions », ajoute M.Alami. Il précise qu’une intégration réussie « repose sur le respect des principes moraux et le dévouement ainsi que sur le désir et la volonté de réussir ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : réussir. Et pour les plus chanceux : trouver leur vocation. N’a-t-on pas toujours parlé du rêve Américain ? Ce rêve est devenu réalité pour Iqbal Khaiy qui, la trentaine à peine dépassée, se promène avec un « book » d’artiste accomplie. Mais pour cette jeune femme, qui n’aime pas qu’on lui dise qu’elle a le « look » américain, atteindre son but équivaut à un parcours de combattant.
Cela a nécessité persévérance et ténacité. « Je suis venue à l’âge de 19 ans pour avoir un diplôme en architecture, mais j’ai vite réalisé que sans aide financière, les études ici sont presque impossibles », raconte-t-elle.
Et de souligner qu’elle a dû laisser tomber les études pour quelque temps pour pouvoir survivre. « Il me fallait payer le loyer, subvenir à mes besoins ». Pour cela, il lui fallait tout simplement travailler.
C’est aussi ce que fait Hichem Younes, 22 ans, pour justement avoir de quoi payer ses études. Mais hichem ne semble pas se plaindre, et il a raison. Il conçoit la situation comme un exercice d’endurence.
Ce n’est pas ce que pense Nezha M., 34 ans, qui a décidé, sur un coup de tête, de laisser tomber son poste administratif au Maroc pour tenter sa chance aux Etats-unis. Résultat, elle fait la « plonge » dans un restaurant pour pouvoir payer son loyer. Elle ne semble pas du tout optimiste quant à son avenir.
« Avoir un rêve c’est bien ».
Lematin.ma
Ces articles devraient vous intéresser :