La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.
Les enfants des Marocains séquestrés à Tindouf sont déportés par milliers vers Cuba et cette déportation leur cause de profondes souffrances dont la plus terrible est la privation de l’amour maternel, a expliqué à plusieurs médias allemands, Mlle Saadani Maoulainine ex-déportée.
Le ’’kidnapping’’ se fait dès le bas âge (8 ans) et a concerné pendant des années entre 1300 et 1700 enfants, a fait savoir Mlle Maoulainine qui a effectué en compagnie de Mme Khayat Keltoum, ex responsable des relations internationales des femmes du "polisario", une tournée d’information en Allemagne sur ’’la situation humanitaire et sanitaire catastrophique qui prévaut dans les camps de Tindouf’’.
Mlle Maoulainine, qui a vécu 13 ans à Cuba, a souligné que l’exil forcé dans un pays étranger loins des parents et de la famille se traduit par un ’’dépaysement total qui nous a fait perdre tout de nos us et coutumes’’.
"Par le mode de vie qui nous était imposé et l’endoctrinement auquel nous étions soumis nous avons pratiquement perdu l’usage de la langue arabe tout autant que la manière de s’habiller à la traditionnelle’’, a précisé Mlle Maoulainine. Cependant, a-t-elle confié, ’’tout cela peut être rattrapé sauf la privation de l’amour maternel et de la chaleur de la vie familiale’’.
Elle a également mis à nu les objectifs de ’’la technique de déportation’’, qui permet aux dirigeants du polisario de faire pression, des années durant, sur les parents. Ces derniers, a-t-elle expliqué, ne peuvent rien dire et encore moins entreprendre qui puisse déplaire, par peur que cela ne se répercute sur leurs enfants. Pris en otage, les parents étaient à la merci des mercenaires du "polisario" qui les ’’ instrumentalisait comme ils le voulaient’’, a-t-elle ajouté.
Mlle Saadani, sociologue, a également révélé que dès leur retour dans les camps de Tindouf, les jeunes adultes se voyaient confisquer leurs diplômes ’’ce qui empêchait toute possibilité d’embauche et liait notre sort et avenir à eux’’.
Elle a, en outre, relaté les souffrances endurées par l’ensemble des séquestrés des camps de Tindouf où les ’’privations, exactions et autres tortures font lois’’ et où les violations des droits humains sont une pratique quotidienne’’.
’’Mon père a du décéder dans les prisons du polisario suites aux tortures qu’on lui a infligées et sa mort m’a causé un véritable traumatisme psychologique’’, a-t-elle confié à la presse, précisant que sa tournée en Allemagne avait notamment pour but d’éclairer l’opinion publique locale sur les pratiques du polisario et de mettre à nu ce qui se passe véritablement dans les camps’’.
"Mon cas est un exemple parmi des milliers d’autres d’enfants qui ont eu à pâtir de la politique du polisario, une politique contre laquelle l’opinion publique européenne est appelée à réagir pour faire cesser les souffrances des Marocains séquestrés dans les camps de la honte", a-t-elle indiqué.
Mlle Maoulainine et Mme Khayat Keltoum, avaient effectué une tournée dans plusieurs villes allemandes où elles ont rencontré plusieurs membres des partis politiques représentés au Bundestag et de nombreux acteurs de la société civile allemands.
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