
Les voyageurs marocains et d’autres nationalités sont appelés à respecter des règles strictes concernant les liquides et les gels dans les bagages à main qui entrent bientôt en vigueur dans les aéroports de l’Union européenne (UE).
Le commissaire européen pour la justice et les affaires intérieures, le Portugais Antonio Vitorino, a souligné les progrès enregistrés dans la coopération entre le Maroc et l’Union européenne dans différents domaines et mis l’accent sur le développement de leur partenariat qu’il a donné en "exemple important". Le Maroc et l’Union européenne sont en train de "bâtir une coopération dans un esprit de confiance mutuelle", a déclaré jeudi le commissaire européen à la MAP en marge d’un colloque sur l’immigration à Lisbonne.
M. Vitorino a notamment rappelé qu’il avait évoqué la relation Maroc-UE avec le ministre de l’Intérieur, M. El Mustafa Sahel lors de sa récente visite à Bruxelles.
Le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne est en "progression", et il "faut en faire une histoire de succès", a ajouté le commissaire européen.
Par ailleurs, M. Vitorino a plaidé, durant son intervention devant le premier colloque sur l’immigration au Portugal, pour la nécessité d’adopter au sein de l’Union européenne, d’une politique commune d’accueil des immigrés.
Il a souligné l’importance du concept d’une "Europe ouverte et sécurisée" tout en rejetant la "politique de l’immigration zéro" que des "courants populistes" tentent d’instrumentaliser alors qu’elle "n’a aucune justification de nos jours". Pour le commissaire européen, le phénomène de l’immigration n’est plus simplement une préoccupation à caractère économique mais une question "d’ordre culturel".
D’où la nécessité de définir le "concept de citoyenneté civique" qui entraîne la reconnaissance de plusieurs droits des immigrés (à l’emploi, à l’éducation, à la protection sociale, à la circulation) et même "certains droits politiques, notamment au niveau local" qui renforcent le sentiment d’appartenance à la société d’accueil et favorisent l’intégration, a-t-il soutenu.
Ce qui manque, a-t-il ajouté, "c’est d’avoir le courage d’expliquer aux sociétés européennes pourquoi elles ont besoin des immigrés" et les effets bénéfiques de ce "contrat d’intérêt mutuel".
M. Antonio Vitorino a estimé, par ailleurs, que le contrôle des frontières pourrait être "un instrument utile" pour "donner la confiance nécessaire" à la société d’accueil pour qu’elle accepte les immigrés et en même temps lancer un signal de vigilance aux mafias impliqués dans le trafic des êtres humains et dans l’exploitation de la main-d’œuvre clandestine.
MAP
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