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Le Maroc représente pour l’Union européenne un point d’ancrage, une source d’approvisionnement importante pour ses marchés, voire la meilleure alternative qui s’offre, assurant de ce fait le maintien de ses flux commerciaux. Ceci, malgré la crise pandémique dont on n’ignore guère les conséquences sur le plan économique mondial. C’est ce que révèle une analyse de « Il Giornal » intitulée « L’Europe se tourne vers le Maroc ».
L’analyse du groupe de presse « Il Giornal » se fonde sur la position géographique et les structures industrielles performantes du royaume qui lui permettent de s’imposer en tant que meilleure alternative pour l’Union européenne. Encore désignée par l’appellation « Inside Over », ladite étude fait ressortir les attraits et les avantages pour l’Europe d’une coopération économique plus étroite avec le Royaume. Cette coopération avec le Maroc, assure « Il Giornal », « permet au Vieux Continent de réduire sa dépendance vis-à-vis d’autres marchés internationaux ».
L’exemple le plus illustratif vient de la crise d’approvisionnement subie par l’Europe pendant plusieurs mois, due à la situation pandémique du Covid-19. L’Union européenne a réalisé que c’était préjudiciable pour ses pays de « baser leurs importations presque exclusivement sur Pékin », car cette situation engendre « une myriade de complications », souligne le média. L’auteur de l’analyse fait observer que « les discussions se sont intensifiées sur les lacunes de la mondialisation et sur la façon dont elle s’est développée au cours des 50 dernières années », dès les premiers jours de la crise sanitaire. À cet effet, « plusieurs voix ont souligné la nécessité d’un changement ». Face à cette situation, l’analyse de « Inside Over » suggère que « l’important est d’avoir un portefeuille diversifié lorsque l’on traverse des périodes de crise (…) » et « pendant les périodes marquées par une plus grande incertitude », ceci, dans le domaine des investissements financiers tout comme dans celui de l’économie réelle.
D’après le journal, le Maroc offre plus d’avantages à Bruxelles, comparativement à d’autres puissances économiques asiatiques, notamment en termes de « scénarios de collaboration commerciale ». En effet, « avec Rabat le canal du dialogue vient de s’ouvrir, et il pourrait conduire à des bénéfices que l’Union européenne ne peut sous-estimer ». Une analyse que partage « Deutsche Welle » qui a affirmé récemment que « le Maroc dispose certes d’un système de production basé sur des coûts plus élevés par rapport au marché asiatique, mais il bénéficie d’une proximité géographique capable de réduire les délais d’approvisionnement ». Par ailleurs, d’autres atouts du royaume sont mis en avant, à savoir ses structures industrielles décidément plus conformes aux normes européennes (usines alimentées par des énergies renouvelables et à moindre impact environnemental), qui rendent son marché au goût des mouvements verts de l’Europe ».
« Les énormes bénéfices apportés par le Maroc seraient indispensables si une crise pandémique comme celle de l’hiver dernier, où le manque de dispositifs médicaux a mis le système de santé européen en crise, se reproduisait, comme beaucoup le craignent dans les milieux scientifiques », relève la même source qui ajoute que « Dans les prochaines semaines, les décideurs de l’Europe et du Maroc se réuniront pour définir des accords commerciaux spéciaux visant à promouvoir la collaboration économique.
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