Paris : peine clémente pour l’épouse marocaine d’un djihadiste français
La cour d’assises spéciale de Paris a condamné la Marocaine Latifa Chadli, 40 ans, épouse d’un djihadiste toulousain, pour association de malfaiteurs terroriste (AMT).
Le procès de la Marocaine Latifa Chadli, 40 ans, et de son époux, un djihadiste toulousain et la mère (59 ans) de celui-ci s’ouvre lundi 16 janvier devant la Cour d’assises spéciale de Paris. Le couple sera jugé pour association de malfaiteurs terroriste (AMT), tandis que la presque sexagénaire est poursuivie en état de liberté pour « financement du terrorisme ».
Sous contrôle judiciaire, Latifa Chadli va comparaître libre ce lundi devant la Cour d’assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroriste (AMT). Son époux, le djihadiste toulousain Jonathan Geffroy, 40 ans, comparaît en état d’arrestation pour le même chef d’accusation. La mère de celui-ci, Denise P., 59 ans, comparaît également libre, sous contrôle judiciaire, pour « financement du terrorisme », rapporte La Dépêche. Elle est accusée d’avoir envoyé plusieurs milliers d’euros à son fils quand il se trouvait en zone irako-syrienne.
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Latifa Chadli et Jonathan Geffroy se sont mariés au Maroc après que le Toulousain a quitté sa première épouse avec qui il était arrivé dans le royaume. Après Maroc, le couple s’installe en Égypte en février 2014. L’idée de rejoindre la Syrie traverse ce Toulousain converti à l’islam en 2007. Son vœu se concrétise en février 2015. Il rejoint les rangs de la katiba (brigade) Anwar al-Awlaki, un détachement de l’EI regroupant quelques dizaines de Français dont les frères Jean-Michel et Fabien Clain, également originaires de Toulouse, deux responsables de la propagande de l’EI.
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En Irak, Jonathan rejoint les rangs de la katiba d’élite Tariq Ibn Zyad, brigade créée par Abdelilah Himich, l’un des combattants français les plus gradés de l’EI, connu sous le nom de guerre d’Abou Souleymane al-Faransi, le Français. Début 2017, l’Armée syrienne libre (ASL) le capture alors qu’il « cherchait à fuir la Syrie avec sa femme et ses deux enfants (dont l’un né en Turquie en juin 2017 après l’interpellation du couple). Il sera remis aux autorités françaises en septembre de la même année.
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Le procès qui s’ouvre lundi 16 janvier se poursuivra jusqu’au 23 janvier. Latifa et Jonathan encourent 30 ans de réclusion criminelle.
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