« La laïcité n’est pas contre les musulmans, pas plus qu’elle n’est contre les catholiques ou contre les juifs », a-t-il déclaré dimanche 7 février sur Radio J. Selon lui, elle permet plutôt « la liberté de culte et la liberté de conscience ». « Elle assure la neutralité de l’État et fait qu’aucune religion ne vienne interférer dans les lieux où elle n’a pas sa place », a expliqué l’ancien président français.
« Je dis aux jeunes “quelle chance vous avez de vivre en France !” Vous pouvez croire ou ne pas croire. Il n’y a pas de religion d’État. Dans beaucoup de pays, y compris démocratiques, il y a des religions d’État », a-t-il ajouté.
Lors de son intervention, l’ancien chef de l’État s’est prononcé sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, qui a accusé le gouvernement de « stigmatiser » les musulmans avec son projet de loi contre le séparatisme. « Prétendre qu’un texte de loi puisse être regardé comme un texte contre les musulmans, ce n’est pas favoriser la concorde nationale », a-t-il commenté.
Jeudi, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité l’article 4 du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » qui prévoit de punir de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public, dans le but de se soustraire totalement ou partiellement aux règles des services publics.