Le marocco-suisse Labbas Sbaï, détenu à la prison de Ouarzazate depuis le 13 juin dernier pour avoir accusé de hauts responsables de Zagora de protéger les trafiquants de la région, a été libéré après plus d’un mois de prison où il aurait observé une grève de la faim.
Condamné en février 2006 à six mois de prison pour "outrage à magistrat", Labbas Sbaï sera relâché un mois plus tard pour être à nouveau arrêté le 11 juin dernier à Casablanca sous prétexte qu’il n’avait pas signé la demande de grâce royale qui lui aurait été présentée en 2006.
Labbas Sbaï qui travaillait en Suisse Romande comme chirurgien, n’aurait fait aucune déclaration quant aux raisons de sa condamnation, mais tout laisse entendre que l’homme aurait bénéficié de la protection consulaire de son pays d’accueil.
Pour rappel, Labbas Sbaï était gérant d’un campement écologique à Zagora au moment des faits. L’homme, dont les clients et le personnel étaient régulièrement harcelés par les trafiquants, avait dénoncé le comportement des élus qui fermaient les yeux sur la situation en les traitant de "responsables corrompus" lors du procès d’un de ses employés où il était invité à témoigner.