La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.
En visite officielle au Maroc, depuis mercredi, le Premier ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est réuni avec le Premier ministre marocain, Driss Jettou. Une réunion qui sera suivie de la signature d’accords entre le Maroc et la Turquie.
Calendrier chargé pour le Premier ministre, Driss Jettou. Après avoir rencontré, mardi dernier, le chef du patronat espagnol, José Cuevas, le chef du gouvernement marocain a accueilli, mercredi dernier, le Premier ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan, venu au Maroc pour une visite de deux jours. La visite officielle du Premier ministre turc intervient presque un an après celle effectuée par Driss Jettou à Ankara. Avant de prendre l’avion à destination du Maroc, Erdogan avait, dans une déclaration à la presse, souligné que la coopération avec le Maroc est appelée à se renforcer davantage. Certes, les échanges commerciaux avec Rabat ont enregistré un accroissement significatif, 435 millions de dollars contre 260 millions en 2003, mais c’est peu dans la mesure où beaucoup reste à faire.
Un an après la signature de l’accord de libre-échange, qui a connu cinq rounds et auxquel ont participé experts et représentants des secteurs privés, les deux pays cherchent, aujourd’hui, à consolider leurs acquis et renforcer davantage leur partenariat. Pour les deux parties, le temps presse et la tâche est immense. Il faut dire que cette visite vient à point nommé pour jeter la lumière sur l’accord signé entre les deux pays. Un accord qui laisse sceptique plus d’un, notamment chez les opérateurs économiques, dont l’inquiétude est monté d’un cran ces derniers temps.
Contacté par ALM, Mustapha Mechahouri, ministre du Commerce extérieur, désigné comme accompagnateur officiel d’Erdogan, se veut rassurant. « Il ne faut surtout pas croire qu’il s’agit là d’un accord déséquilibré. Loin de là. D’ailleurs, rien ne nous empêche d’activer les accords de l’OMC pour faire face à une éventuelle invasion des produits étrangers », a déclaré ce dernier, allusion faite à la mesure de sauvegarde que compte appliquer le ministère du Commerce extérieur pour protéger les professionnels du secteur de la céramique, victimes des importations massives. L’accord signé entre le Maroc et la Turquie est, en fait, un accord asymétrique.
Autrement dit, les investisseurs marocains vont accéder directement au marché turc. Par contre, les produits turcs vont accéder progressivement au marché marocain selon un calendrier qui s’étale sur dix ans. Publié dans le Bulletin officiel, le 3 mars dernier, le texte de l’ALE avec la Turquie devrait entrer en vigueur début mai prochain. Pourquoi la Turquie ? Le ministre du Commerce extérieur a fait savoir que la Turquie est l’un pays des pays du sud de la Méditerranée qui offre le plus d’opportunités de développement.
Et le Maroc dans tout cela ? « L’accord signé avec la Turquie ne fera qu’accélérer le processus d’intégration du Maroc en Europe et même aux Etats-Unis », a expliqué Mechahouri. À en croire ce dernier, l’accord de libre-échange avec la Turquie n’a pas uniquement ses inconvénients, notamment le volet agriculture ou le Maroc était obligé de faire des concessions pour parvenir à un compromis, mais aussi ses avantages, surtout au niveau du textile. À rappeler que l’ALE conclu avec les USA donne aux opérateurs marocains la possibilité de recourir à une fibre étrangère autre que marocaine pendant les quatre premières années. La Turquie se présente comme l’un des meilleurs marchés pour s’approvisionner en tissu, en attendant le développement des joint-ventures au Maroc entre opérateurs marocains et turcs.
Samir Boudjafad - Aujourd’hui le Maroc
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