Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.
Un sondage réalisé par l’institut CSA-TMO Maroc, pour le compte du magazine "Jeune Afrique l’intelligent", donne l’USFP (Union socialiste des forces populaires), qui mène la coalition gouvernementale, favorite des élections législatives marocaines prévues le 27 septembre.
Ce sondage a été réalisé du 16 au 23 août auprès d’un échantillon de 2.000 personnes en âge de voter.
Selon cette enquête, le parti du Premier ministre Abderrahmane Youssoufi, est accrédité de 18% des intentions de vote, marquant toutefois un recul de 9 points par rapport aux derniers sondages. Il est talonné de prés par le parti nationaliste l’Istiqlal (majorité). Les islamistes modérés du PJD (Parti de la Justice et du Développement, opposition) enregistrent une avancée remarquée avec 9% des intentions de vote doublant ainsi le score que leur accréditait un sondage réalisé en juin et quadruplant leurs résultats des élections de 1997.
Avec 9% des voix, on signale également le MP (mouvement populaire, opposition de droite) et le RNI (Rassemblement national des indépendants, majorité). La majorité sortante, formée de sept partis, serait, au final, reconduite avec 52% des voix.
Avec le lancement de la compagne électorale samedi dernier, une polémique a éclaté au sujet des sondages qui est une pratique encore à ses débuts au Maroc. Certains partis avaient réclamé leur interdiction en attendant une législation spécifique.
Plus de 14 millions d’électeurs devront élire, le 27 septembre, les 325 membres de la Chambre des représentants (chambre basse) au scrutin de liste à la proportionnelle. Un rendez-vous dont les autorités marocaines veulent faire les premières élections transparentes depuis l’indépendance.
AP
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