L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...
La table ronde, co-organisée par la Banque Mondiale, la BAD, et l’OCDE, en milieu de semaine dernière à Marrakech, et ponctuée, le mercredi 4 février 2004, par un dîner offert par SM le Roi, a plus que jamais relevé la nécessaire corrélation entre aide au développement et bonne gouvernance.
Sans moyens financiers accordés aux pays en développement, par ceux développés, la levée des entraves à une réelle croissance économique reste une chimère. Toutefois, tant qu’il n’y aura pas au niveau des pays en développement plus de visibilité, une adoption claire de la bonne gouvernance, une utilisation juste des deniers, le soutien financier international ne se fera pas ou se fera au compte-gouttes. Conscients de cela, les responsables des pays du Nord ont mis en place le processus de Monterrey (Aide appuyée et annoncée des pays riches aux pays pauvres). La table ronde de Marrakech est venue appuyer ces assertions, dans un État, qui est cité en exemple, faisant partie des meilleurs élèves dans cette direction. C’est donc en présence de MM. James Wolfensohn, Président de la Banque Mondiale, Omar Kabbaj, Président de la BAD, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, Mohamed Hassad, Wali de la région de Marrakech-Tensift- Al Haouz, et aussi du Président Ougandais Yoweri Musévéni, que ces deux institutions financières internationales ont réaffirmé leur volonté de soutenir les pays en développement qui « rentrent dans les rangs ». Comme l’ont soutenu d’une manière ou d’une autre ces différents responsables, c’est d’autant plus important que pour résorber la pauvreté, combattre les pandémies et l’ignorance et créer les conditions d’une croissance saine et forte, une augmentation conséquente de l’aide internationale est nécessaire. A défaut d’un tel soutien tous les efforts que déploient les pays du Sud sont vains. Il est vrai que le terreau dans lequel une telle culture peut prendre a pour nom la démocratie. Aujourd’hui, sa promotion ainsi qu’une plus grande implication du privé dans l’effort de développement de ces pays est plus que jamais à l’ordre du jour.
Appui salvateur
Les thèmes des différents travaux animés par des experts et des responsables d’agences de développement, et relatifs au « Renforcement des capacités des pays à gérer un développement axé sur les résultats » et « le défi du système statistique global : la voie pour le progrès, ont permis aux participants d’identifier les voies et moyens d’un meilleur soutien international et d’une meilleure appréciation des résultats des « bons élèves ». Sur ce dernier point, M. Driss Jettou, Premier ministre du gouvernement, a déclaré que le Maroc est porteur d’une volonté ferme d’asseoir à tous les niveaux la bonne gouvernance. Les responsables des institutions financières, qui ont produit ces derniers temps un certain nombre de rapports sur le pays ne s’y sont pas trompés. Et les outils financiers mis à la disposition du pays suivent tant bien que mal. Récemment, M. Théodore F. NKodo, Vice-Président de la BAD, déclarait -exactement le 16 janvier dernier- à Casablanca que le Maroc est le second client de la banque. Un volume de 3,5 milliards d’euros sur 72 opérations est comptabilisé à ce jour. Ce volume de transactions témoigne de la place qu’occupe ce pays dans la BAD. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas à proprement parler d’opérations dans le privé, mais c’est envisagé, car disait-il, une équipe est sur place et effectue une étude dans la franchise et le secteur financier.
La Nouvelle Tribune
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