La directive européenne sur les banques étrangères exerçant dans l’Union européenne (UE) inquiète les autorités et les banques marocaines qui craignent une baisse drastique des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) du fait de cette...
L’Union européene entend renforcer sa protection des produits régionaux de qualité en arrêtant une liste de 41 nouvelles appellations de produits agricoles. A terme, selon le commissaire européen à l’Agriculture Franz Fischler, l’huile marocaine d’Argan pourrait bénéficier d’une telle protection
L’Union européenne a arrêté une liste définitive de 41 appellations de produits agricoles devenues quasi génériques, dont elle réclamera de récupérer l’usage exclusif à la prochaine conférence ministérielle de l’OMC à Cancun (Mexique), a annoncé jeudi la Commission européene.
Les Quinze et les dix futurs membres de l’UE, qui négociaient à Genève, avaient peiné à s’entendre ces dernières semaines sur le contenu de cette liste, en raison de revendications de certains Etats membres, notamment la Grèce, contestées par d’autres ou jugées inopportunes par la Commission.
Un accord a finalement été trouvé mercredi soir au terme d’une journée de procédure dite "de silence", au cours de laquelle aucune objection n’a été émise contre le dernier projet de liste établi par la Commission.
Au final, la liste européene comprend 22 appellations de vins, alcools ou spiritueux, dont sept (bien sept) pour la "grappa" italienne, et 19 d’autres produits agricoles ou alimentaires.
Par rapport au précédent projet de liste, l’ouzo (alcool anisé) grec a été intégré, de même que le "Liebfraumilch" (vin blanc allemand) et le cru bordelais de Saint-Emilion. Pour les autres produits, l’"azafran de la Mancha" (safran) a pour sa part été ajouté.
L’UE soumettra sa liste à la prochaine conférence ministérielle de l’OMC du 10 au 14 septembre à Cancun (Mexique).
La protection globale des indications d’origine géographique de produits est l’objet d’une sourde bataille entre l’UE et plusieurs de ses partenaires commerciaux, notamment les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Outre la récupération de l’exclusivité des appellations génériques d’origine européene, l’UE insiste pour que le registre d’appellations sur lequel l’OMC planche depuis 1995 pour les vins et spiritueux dans le cadre de l’accord sur la propriété intellectuelle soit étendu aux autres produits.
Les Européens espèrent rallier à leur cause à Cancun des pays comme l’Inde, la Thaïlande ou certains pays en développement d’Afrique et d’Amérique latine susceptibles d’y trouver aussi leur intérêt.
La protection de l’huile d’Argan
"Avec le concours de ses partenaires, l’UE mettra tout en oeuvre pour parvenir, dans le cadre des négociations de l’OMC, à une meilleure protection des produits régionaux de qualité, qu’il s’agisse du Roquefort, du thé "darjeeling", du café d’Antigua ou de l’huile d’Argan (Maroc)", a déclaré dans un communiqué jeudi le commissaire européen à l’Agriculture Franz Fischler.
La volonté de l’Union de récupérer l’usage exclusif du nom de produits emblématiques des terroirs européens "n’est pas une mesure de protectionnisme mais d’équité", a-t-il estimé.
"Il est absolument inadmissible que l’UE ne puisse pas vendre au Canada son jambon de Parme au prétexte que la marque commerciale ’jambon de Parme’ est réservée à un jambon produit au Canada", a insisté le commissaire.
"Les indications géographiques sont le meilleur moyen de protéger les produits de qualité (...) Elles récompensent nos producteurs qui ont investi dans la qualité", a souligné pour sa part le commissaire européen au Commerce Pascal Lamy.
"Les utilisations abusives constatées dans les pays tiers nuisent à la réputation des produits de l’Union européenne et créent une confusion chez les consommateurs. Nous exigeons qu’il soit mis fin à ces pratiques pour ce qui est des produits les plus usurpés au monde", a-t-il appuyé.
K. D. avec AFP
Ces articles devraient vous intéresser :