Ces enseignants, issus de 24 nationalités différentes, verront leur contrat rompu par le ministère, qui prévoit de remplacer ces postes par des Koweïtiens dans les cinq prochaines années. La majorité d’entre eux – soit 82,09 % – sont des Égyptiens, suivis par des Syriens (11,03 %) et des Jordaniens (3,55 %). Les autres nationalités incluent des Indiens, des Nigérians, des Iraniens, des Yéménites, des Marocains et bien d’autres encore, indique le journal koweïtien Al-Qabas.
Le pays avait déjà annoncé en début d’année qu’il mettait fin aux services de 1 815 enseignants et chefs de département expatriés, hommes et femmes, à la fin de l’année académique en cours. Cette décision fait suite à un décret de 2018 émis par la Commission du service civil du Koweït visant à remplacer les expatriés dans les emplois gouvernementaux par des Koweïtiens.
Préférence nationale
Les autorités koweïtiennes ont mis en place une série de mesures pour réduire le nombre de travailleurs étrangers dans le pays. En 2020, le Parlement koweïtien a même déclaré son intention de réduire le nombre d’Égyptiens dans le pays à 10 %, avant de présenter un projet de loi en ce sens.
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En décembre dernier, le gouvernement koweïtien a également imposé de nouvelles conditions aux travailleurs égyptiens souhaitant se rendre dans l’État du Golfe, notamment des frais d’entrée de 100 dollars, des frais de documentation pour les permis de travail et un examen médical. Quatre mois auparavant, le Koweït avait annoncé son intention de licencier 250 000 travailleurs égyptiens et de suspendre tous les contrats avec les non-nationaux, alors que 500 000 autres Égyptiens étaient déjà sur le point de perdre leur emploi.
Cette politique de réduction des travailleurs étrangers suscite des interrogations sur les conséquences sur l’économie koweïtienne et la qualité de l’enseignement, notamment en ce qui concerne les expatriés qui possèdent souvent une expérience et des compétences spécifiques dans leur domaine.