Kuwait Airways : des employés marocains licenciés ?
En 2020, Kuwait Airways avait licencié 1 500 travailleurs étrangers en réponse à l’impact financier important provoqué par la pandémie de Covid-19. Cette compagnie aérienne qui...
Sous la menace d’un licenciement économique prévu le 31 mars, les salariés de Comdata Monaco sont vent debout contre la décision de la société. Ils estiment que la raison de leur licenciement n’est vraiment pas économique, mais plutôt liée au souhait de l’entreprise de « faire plus de bénéfices » en restructurant ses activités au Maroc.
Les 87 salariés de Comdata Monaco – spécialisée dans la sous-traitance de services clients – n’en démordent pas. Lundi marquait leur 7ᵉ journée de grève. Ils ne croient pas à la sincérité de la société qui a décidé de fermer son site de Monaco, car ses « caractéristiques ne permettent pas de répondre aux attentes des clients ni du marché », et de les licencier pour raison économique. Selon eux, les raisons sont ailleurs.
À lire : Le géant russe Nornickel veut transférer des activités au Maroc
« On a un noyau dur de collaborateurs qui sont ici depuis 10,15, voire 20 ans, qui sont fidèles à leurs postes. Moi qui suis garante de la qualité des appels, je peux vous dire que ce sont des gens qui sont impliqués dans leur travail, qui répondent aux exigences des clients puisqu’ils sont satisfaits de notre prestation. Et là, c’est tout simplement le groupe Comdata Konecta qui a décidé de restructurer leurs activités au Maroc pour faire plus de bénéfices. Ils ont 300 millions de chiffre d’affaires, donc n’est pas une société qui va mal », explique à franceinfo Zoulikha Sheila, formatrice, référente qualité à Comdata Monaco, salariée de l’entreprise depuis 15 ans.
À lire : Guerre en Ukraine : Sumitomo Electric délocalise sa production au Maroc
Ce n’est pas la première fois que cette entreprise qui en possède plusieurs en France décide de réduire son personnel. « En 2011 je suis rentré il y avait 3 étages, 800 salariés, c’était le deuxième employeur de Monaco. En 2016-2017, il y a eu le rachat par Comdata et depuis le rachat ça s’est dégradé. Ils ont délocalisé une part de l’activité au Maroc, à Casablanca. On est passés de 800 employés à 87. Depuis le rachat, les conditions se sont dégradées, on a perdu beaucoup d’acquis. On veut nous licencier d’une mauvaise façon, c’est-à-dire pour raison économique, mais on n’y croit pas. Ils veulent délocaliser pour faire plus d’argent ailleurs », précise Stéphane Cacciatore, conseiller technique à Comdata depuis 11 ans.
À lire : La délocalisation d’activités de Stellantis au Maroc inquiète les salariés français
Après trois rencontres infructueuses pour négocier leur redéploiement dans les autres filiales du groupe, la direction reçoit les salariés mercredi 15 février.
Aller plus loin
En 2020, Kuwait Airways avait licencié 1 500 travailleurs étrangers en réponse à l’impact financier important provoqué par la pandémie de Covid-19. Cette compagnie aérienne qui...
S’il est un sujet qui préoccupe les salariés français du groupe automobile Stellantis, c’est bien la délocalisation des activités au Maroc et en Inde pour des raisons de coûts...
Touché par les sanctions occidentales prises après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Vladimir Potanine, puissant businessman, homme politique reconnu et proche du président...
La probable délocalisation de la production au Maroc, le chômage partiel et la pénurie de semi-conducteurs ont poussé les salariés d’Opel, détenu aujourd’hui par PSA, à...
Ces articles devraient vous intéresser :