L’Istqlal, le Parti du progrès et du socialisme, et l’Union socialiste des forces populaires, ne verraient pas d’un mauvais œil, une alternance, après dix ans de domination des islamistes. Selon le quotidien Assabah , qui a consacré tout un dossier à ce sursaut des partis politiques, les rumeurs persistent sur l’organisation, durant l’hiver 2020, des élections anticipées.
Selon les trois partis qui tentent de se serrer les coudes, dès que Chakib Benmoussa remettra sa copie sur le nouveau modèle de développement, une nouvelle majorité devra immédiatement se former pour mettre à exécution la nouvelle feuille de route et tourner la page des blocages et des divisions politiques qui ont marqué les deux mandats du PJD à la tête du gouvernement.
Pour y arriver, Abdelkbir Zahoud de l’Istiqlal sera désormais le coordinateur de cette remise à flots de la Koutla. Il aura pour mission de renforcer l’USFP pour l’émergence d’une nouvelle direction, menée par de jeunes cadres, à l’image de Reda Chami ou Ali Bouabid.
Mais avant ces élections anticipées, il faudra modifier l’article 47 de la Constitution en vue de permettre au roi de choisir le chef du gouvernement au sein du parti, arrivé premier aux élections ou au sein d’un parti quelconque pouvant constituer une majorité homogène et confortable.
De même, la journée du dimanche remplacera celle du vendredi comme jour de scrutin afin de sortir le politique de la connotation religieuse de cette dernière journée. Entre autres demandes formulées par les trois partis de la Koutla, il y a le nouveau découpage des circonscriptions électorales et le changement du mode de scrutin.