C’est un parcours atypique que celui de Karim Qadiri formé au rugby club Massy Essonne. « Massy c’est ma ville. J’y suis né, j’en suis parti à l’âge de 20 ans. De ma naissance à mes 20 ans, je n’ai pas quitté mon club ». Même s’il a fini pas quitter sa ville natale, il n’est pas allé bien loin. « Je n’avais pas forcément l’opportunité d’aller dans un club pro en sortant du centre de formation. Mon but était de remonter le plus rapidement possible dans le monde pro et ça passait par la Fédérale 1 en jouant des matchs. Je suis parti à Beaune en Bourgogne et je savais qu’en les rejoignant j’allais avoir beaucoup de temps de jeu », rapporte acturugby.
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De tous les matchs joués, Karim Qadiri avoue avoir ressenti quelque chose de spécial en jouant pour le Maroc. « C’est une fierté parce qu’il y a l’image de tout un pays qui est derrière. Ce sont des émotions… Je ne sais pas comment dire… Ça n’a rien à voir par rapport à un match avec le club, il y a tout un symbole et toute une… je perds mes mots… Il y a une histoire derrière. C’est le pays de mes parents, la culture dans laquelle j’ai grandi à la maison », confie l’ailier de Grenoble. Malheureusement son histoire avec l’équipe nationale marocaine de Rugby s’est arrêtée à 4 sélections à cause de la sanction qui frappe la Fédération du Maroc depuis 2020.
En attendant, il continue de se perfectionner pour devenir encore meilleur. La saison dernière, il a inscrit 12 essais, mais pour celle en cours, il est à 11 réalisations alors qu’il lui reste encore 9 matchs à disputer avec Grenoble. Il espère atteindre au moins 15 essais d’ici la fin de la saison. Si ses parents sont ses modèles, son idole dans le jeu est le regretté Jonah Lomu, un joueur de rugby néo-zélandais, décédé le 18 novembre 2015 à Auckland. « C’est un peu le type de joueur que j’aimerais devenir. Je suis encore très loin de Jonah Lomu, mais on s’inspire des plus grands pour progresser mais peut être qu’un jour j’arriverais à titiller son niveau. Mais bon l’espoir fait vivre comme on dit ».
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Pour s’évader, reprendre des forces pour revenir dans le jeu encore plus fort, Karim Qadiri a fait des jeux vidéos et de l’informatique, sa deuxième passion.« Mon PC est peut-être le cinquième que je fais depuis mes 18 ans. Mon premier, je l’ai monté à 18 ans. Je me les monte tout seul, j’achète les pièces. C’est mon passe-temps. Une fois que je mets mon casque et que je me pose devant mon PC, c’est ma bulle, c’est mon moment à moi dans la journée. C’est un moment que j’apprécie passer seul », confie le joueur.